«Président Abbas, reconnaissez (Israël comme) Etat juif… Vous diriez ainsi aux Palestiniens d’arrêter de fantasmer sur l’idée de submerger Israël avec des réfugiés. En reconnaissant Israël comme Etat juif, vous montreriez clairement que vous êtes vraiment prêts à mettre un terme au conflit», a lancé Benjamin Netanyahu qui s’exprimait à Washington devant l’American Israel Public Affairs Commitee (Aipac), le principal lobby pro-Israël aux Etats-Unis.
«Si nous faisions la paix avec les Palestiniens, cet accord serait très certainement attaqué par le Hezbollah, le Hamas, Al-Qaïda et d’autres», a par ailleurs jugé le Premier ministre israélien.
Quant au président palestinien, Mahmoud Abbas, il exige un gel de la colonisation juive et la libération des prisonniers supplémentaires pour envisager une prolongation des négociations avec Israël au-delà de l’échéance de fin avril, a-t-on appris de sources concordantes.
«Nous ne pouvons pas continuer les négociations avec cette poursuite de la colonisation», a déclaré M. Abbas, cité par un membre du Comité central de son mouvement, le Fatah, Mohammad al-Madani. Lors de sa rencontre avec la dirigeante du Meretz, M. Abbas a qualifié de «plaisanterie» l’idée selon laquelle il voudrait inonder Israël de cinq millions de réfugiés palestiniens, selon le communiqué de Mme Gal-On. «Pas un réfugié ne retournera en Israël sans accord israélien».
Mais j’attends d’Israël qu’il fixe un quota de réfugiés qu’il acceptera chaque année», a expliqué le président palestinien.
Patrice Zehr