L’arrivée du Nouvel An est un événement universel célébré dans tous les pays du globe. Au Maroc, le passage d’une année grégorienne à l’autre ne passe pas inaperçu.
Ras El Am, Lbounani…Les qualificatifs ne manquent pas chez les Marocains, pour décrire la soirée du réveillon qui se déroule généralement dans une atmosphère de convivialité et de réjouissance, en famille ou entre ami(e)s. L’intérêt qu’accorde la société marocaine à la célébration du Nouvel An trouve son essence dans les principes de tolérance, de pluralisme et de coexistence pacifique auxquels le Royaume demeure attaché. A cela s’ajoute le fait que la quasi-totalité des procédures civiles et administratives, obéissent de nos jours au calendrier grégorien. Il s’agit, selon bon nombre de sociologues, de la principale raison qui motive l’intérêt des citoyens pour le Nouvel An, parfois au détriment de la nouvelle année hégirienne (calendrier musulman).
Une occasion qui mérite d’être fêtée
Plus que quelques jours nous séparent de la soirée du Nouvel An 2022 qui intervient cette année encore, dans un contexte sanitaire national et mondial marqué par la persistance de la pandémie due au nouveau Coronavirus (Covid-19), outre l’apparition de variants tous plus inquiétants les uns que les autres. Le dernier en date qui menace de ramener le monde entier à la case départ dans la lutte contre cette pandémie inédite qui dure depuis presque deux ans maintenant, s’appelle «Omicron». Face à ce nouveau danger, de nombreux pays ont décidé d’annuler les festivités du Nouvel An. Au moment où ces lignes sont écrites (14 décembre 2021), rien n’a encore été décidé à ce sujet, bien que les rumeurs enflent depuis plusieurs jours, sur une éventuelle reconduction du couvre-feu au moins dans la nuit du vendredi 31 décembre 2021 au samedi 1er janvier 2022, pour éviter tout rassemblement pour la soirée du Nouvel An.
Un tel brassage de la population pourrait constituer selon beaucoup de scientifiques, un facteur propice à la propagation du Sars-Cov-2. Quelle que soit la décision que prendront les pouvoirs publics, les Marocains sont connus pour cultiver la joie de vivre, même dans les circonstances les plus difficiles, créant une ambiance conviviale avec peu de moyens mais beaucoup d’inventivité. Il faut dire aussi que la pandémie due au nouveau Coronavirus a eu le mérite de rappeler et mettre en évidence l’importance et le rôle de la famille. Aujourd’hui, les Marocains toutes classes confondues sont devenus casaniers, amoureux de la vie domestique. A quelques jours de la soirée du Nouvel An 2022, les familles marocaines, même les plus modestes d’entre-elles, ont entamé les préparatifs pour célébrer cet instant particulier. L’objectif étant de sortir, ne serait-ce que le temps d’une soirée, de ce climat de peur et cette atmosphère maussade qui règnent sur le monde depuis bientôt deux ans.
Mohcine Lourhzal