L’Office National des Chemins de Fer (ONCF) a tenu le jeudi 23 avril 2020 son Conseil d’Administration à distance, présidé par Abdelkader Amara, ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau.
Lors de cette visioconférence, le conseil a effectué l’examen de l’arrêté des comptes de l’exercice 2019, l’approbation des budgets 2020 prenant en compte les impacts de la pandémie du Coronavirus sur l’activité ferroviaire.
38 millions de voyageurs transportés
Pour le secteur ferroviaire, le Ministre a évoqué les performances enregistrées au cours de l’exercice 2019 sur les différents registres. Ainsi, grâce aux projets structurants mis en exploitation, ce mode a pu contribuer au renforcement d’une mobilité sobre et durable au service des citoyens et des opérateurs économiques, tout en rehaussant la qualité de ses prestations.
Mohamed Rabie Khlie, DG de l’ONCFPour sa part, Mohamed Rabie Khlie, le Directeur Général de l’ONCF, a mis en exergue une rétrospective de l’année 2019 rappelant dans ce sens le parcours d’Al Boraq, les différents projets mis en place durant cette année, les trains de proximité ainsi que les offres de services lancés. «De Janvier à décembre 2019, les différents agrégats se sont inscrits sous le signe de l’excellence opérationnelle et ont affiché des performances remarquables par comparaison à l’année 2018: ce sont 38,2 millions de voyageurs transportés (+8%), avec un confort rehaussé, des places assises garanties, des services en gares et à bord à forte valeur ajoutée, conjuguées à une régularité globale avoisinant 92,55% en amélioration de 21,5 points, une tarification modulable et accessible pour tous…», indique l’ONCF, ajoutant que le niveau de satisfaction globale atteint 87%, soit un mieux de 17 points par rapport à l’année antérieure.
25 millions de marchandises
S’agissant de l’activité fret et logistique, le train a pu acheminer 25 millions de tonnes de marchandises en 2019, bénéficiant des nouvelles capacités libérées, des partenariats établis avec de multiples opérateurs de la place : OCP, CMA.CGM, TMSA, indique la même source précisant qu’elle a constitué un maillon indispensable dans l’efficacité et le succès de multiples projets structurants ayant marqué le tissu économique et industriel national. A cet égard, l’ONCF cite le transport des voitures de l’usine Renault de Melloussa qui a atteint sur l’année 350000 véhicules (1500 véhicules par jour). «C’est de même pour le transport démarré récemment des véhicules produits à l’usine PSA de Kenitra et exportés via le port de Tanger Med, ainsi que pour l’alimentation de la Centrale Electrique de Jerada à raison de 3000 tonnes par jour de charbon à partir de Nador, ou encore de l’approvisionnement de l’usine Lafarge Holcim de Settat en calcaire à la cadence de 7000 tonnes par jour», relève l’office.
Indicateurs financiers 2019
En 2019, les indicateurs financiers de l’ONCF sont dans le vert et en évolution positive par rapport à 2018. L’office enregistre un chiffre d’affaires de 3,76 milliards de dh (+9,3%), une valeur ajoutée de plus de 2 milliards de dh (+5%) et un excédent brut d’exploitation de 929 millions de dh (+10,5). Dans le même sens, la composante investissements a atteint près de 2,2 milliards de dh axée principalement sur l’acquisition de nouvelles locomotives de dernière génération et l’engagement des travaux de construction de nouveaux ateliers de maintenance dans le cadre d’un schéma directeur approprié pour s’adapter au mieux aux exigences évolutives de l’exploitation, précise l’ONCF à ce titre.
Covid-19 a freiné l’élan
Lors de cette visioconférence, le Directeur Générale de l’ONCF a expliqué que les budgets 2020, «ont été conçus initialement sur des hypothèses de la poursuite de développement et de déploiement de la réforme du secteur avec une tendance haussière largement encourageante enregistrée sur les différents registres au cours du premier trimestre de cette année», précisant que la malvenue de la crise sanitaire a freiné cet élan. «Elle a notablement impacté l’activité en imposant l’adoption d’un plan d’action urgent et prioritaire visant une meilleure gestion de cette crise, mais aussi la revue des budgets afin de tenir compte de ses répercussions aigues sur le secteur», relève la même source.
Mais rien n’est encore perdu
Plus concrètement, les budgets d’exploitation et d’investissements reconsidérés ont été bâtis sur la base d’une reprise progressive du trafic après le déconfinement, en adéquation avec le rythme de l’activité socio-économique, l’optimisation des charges, l’adaptation des investissements et la réalisation d’un chiffre d’affaires prévisible de près de 3 milliards de DHS.
Le DG de l’Office a également évoqué le plan d’urgence spécifique déployé par l’ONCF suite à la crise sanitaire et a dressé un bilan à travers lequel il a mis en exergue les mesures structurées en six leviers dont le pilotage, la gestion des RH, le plan de continuité de l’activité, la communication avec les parties prenantes, les initiatives de solidarité ainsi que les dispositions financières.
LR