A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination du travail des enfants, trois responsables onusiens et de la société civile ont joint leurs voix, dans un appel pour interpeller la communauté internationale sur l’urgence de mettre fin à la tragédie des enfants qui sont recrutés et utilisés dans les conflits armés.
“La communauté internationale s’est engagée à mettre un terme au recrutement et à l’utilisation des enfants dans les conflits armés d’ici 2025”, ont souligné, dans un éditorial, Virginia Gamba, représentante spéciale du SG de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT) et Rob Williams, président directeur général de War Child UK.
Ils ont, à cet égard, relevé que des parties au conflit “exploitent” la situation de plus en plus précaire des enfants pour les obliger à rejoindre des groupes armés, notant que la journée internationale pour l’élimination du travail des enfants représente à juste titre une “excellente” opportunité pour que la communauté internationale prenne des mesures concrètes afin d’accélérer les efforts visant l’éradication de ce fléau.
Ce cri du cœur rappelle la tragédie et les supplices que subissent au quotidien des enfants vulnérables dans les camps de Tindouf, au Sud-est de l’Algérie, aux mains de leur tortionnaire, le groupe séparatiste le “polisario” qui les enrôle de force dans ses milices armées.
Cet appel survient trois semaines après l’alerte retentissante par l’ambassadeur, représentant permanent au Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, à la communauté internationale pour sauver les enfants des camps de Tindouf de leur enrôlement et leur exploitation militaire par le groupe armé séparatiste, le “polisario”.
Intervenant devant la presse internationale suite à l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2602 sur le Sahara marocain, l’ambassadeur avait dénoncé un “crime de guerre” par excellence et indiqué que l’enrôlement militaire des enfants est interdit par toutes les conventions et traités internationaux, ainsi que par la Charte des Nations Unies, la Charte des droits de l’homme et les pactes des droits politique, économique et social.
Cette pratique est également interdite en vertu de la Convention internationale sur les droits de l’enfant de 1989, les principes de Vancouver et les principes de Paris, a-t-il rappelé, ajoutant qu’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité (2601), qui parle des enfants dans les conflits, condamne l’enrôlement militaire des enfants.
M. Hilale a fait également observer que cette même résolution demande aux Etats de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à cet enrôlement et protéger les enfants pour leur assurer l’éducation dont ils ont besoin, notant toutefois qu’“au lieu de donner aux enfants des stylos, des pinceaux et de leur apprendre à chanter, le +polisario+ leur apprend l’atrocité, l’assassinat” et la façon de manier une kalachnikov ou une machette et “le martyr” tout comme Daech et Al-Qaïda.
“Tout cela se passe dans le territoire d’un Etat membre qui a signé tous les traités, conventions et textes des Nations Unies sur les enfants”, a souligné l’ambassadeur, relevant que l’Algérie “devra rendre des comptes”.
LR/MAP