De Bruxelles où se trouve une délégation de journalistes, dont «Le Reporter», l’OTAN salue les efforts déployés par le Maroc pour la paix et la sécurité. Ses responsables expliquent pourquoi.
L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) rend un vibrant hommage au Maroc pour son rôle jugé positif dans le dialogue méditerranéen et le partenariat avec l’Organisation. «Le Maroc est considéré comme une force motrice dans le volet du dialogue méditerranéen et joue un rôle de modérateur», nous a confié un expert de l’OTAN. Sur le plan de la coopération militaire, le Royaume, précise la même source, a joué un rôle déterminant dans l’issue de la crise libyenne lors de l’opération militaire en Libye. «Le Maroc a exprimé son soutien politique et s’est engagé aux côtés de l’OTAN» a pour sa part noté le porte-parole de l’OTAN, Mme Dana Lungeseu qui n’a pas tari d’éloges pour les efforts déployés par le Maroc tant au niveau du dialogue Méditerranée qu’à celui de la coopération militaire, qualifiant cette coopération entre le Royaume et l’Alliance d’«excellente, pratique et politique». Et Dana Lungeseu de préciser en se référant à l’action du Maroc en Bosnie et au Kosovo: «Le Maroc est un partenaire stratégique pour nous. Il prend l’initiative dans le dialogue méditerranéen et apporte une contribution particulière à notre action». Le porte-parole de l’OTAN ajoute: «Le Maroc est un partenaire qui a toujours de nouveaux projets. C’est le genre d’approches très constructives que l’Alliance salue».
Le rôle actif du Maroc
Plusieurs experts et hauts responsables civils et militaires de l’OTAN ont salué le rôle très actif du Maroc et sa contribution aussi bien politique que militaire à l’action de l’Organisation. Ils ont aussi apprécié son rôle de partenaire, principalement dans les opérations au Kosovo et en Bosnie, lors d’un séminaire, organisé le 25 novembre 2013 à Bruxelles, auquel a participé une délégation de journalistes marocains, plusieurs experts et hauts responsables de l’OTAN. Ces responsables de l’Organisation ont mis en exergue le rôle de «partenaire stratégique et très actif» du Maroc et dans le dialogue méditerranéen et salué «sa participation à toutes les activités ouvertes aux partenaires». A ce propos, un haut responsable de l’OTAN a rendu hommage à «l’excellent niveau de coopération du Maroc», preuves à l’appui. Il a précisé que les Forces armées royales (FAR) ont participé à 45 opérations de l’Alliance en 2013 et que le Royaume participe régulièrement aux escales de groupes maritimes permanents de l’OTAN. Ce qui consacre un autre aspect de la coopération militaire et place le Maroc au 2ème rang en termes de participation au plus grand nombre de programmes et d’activités ouvertes au dialogue méditerranéen. Le même responsable de l’OTAN a fait savoir que «le Maroc propose toujours des idées et des projets dans le cadre d’une démarche très constructive et de renforcement de la coopération régionale». Parmi ces idées et non des moindres, il a rappelé: «Le Maroc a organisé, en 2006, une réunion de l’OTAN avec ses partenaires au sud de la Méditerranée. C’était une première dans le monde arabe».
Un rôle primordial
L’OTAN reste très à l’écoute de ses partenaires mais, a estimé un expert de l’Alliance, «c’est à ses partenaires d’identifier les domaines d’activités, tels la sécurité des frontières et le terrorisme». Dans ce cadre, a souligné une source proche de l’OTAN, «le Maroc joue un rôle primordial dans la mise en œuvre de la coopération multilatérale et est devenu une force de proposition». Et de citer comme exemple le projet de captation de l’énergie éolienne au Sahara auquel adhérent, aux côtés du Royaume, Français, Allemands, Mauritaniens et Turcs. «C’est un projet, a expliqué un haut expert scientifique de l’OTAN, qui a pour objectif le stockage de l’énergie produite par les alizés du Sahara».
L’islamisme violent inquiète l’OTAN
L’OTAN ne cache pas que l’activisme islamiste l’inquiète parce que, nous a confié un haut responsable de l’Alliance, «nous voulons faire de la Méditerranée une zone de paix et, dans ce sens, le Maroc est au centre des solutions possibles»,
DNES à Bruxelles: Mohammed Nafaa