Les travaux du Sommet africain sur le climat (ACS 2023) se sont ouverts, lundi à Nairobi, sous le thème « Stimuler la croissance verte et les solutions de financement climatique pour l’Afrique et le monde », avec la participation du Maroc.
Le Sommet qui se poursuivra jusqu’à mercredi réunit des chefs d’État et de gouvernement africain, des dirigeants mondiaux, des partenaires de développement, des organisations de la société civile, des chercheurs, des universitaires et différentes parties prenantes, dans le but de relever les défis urgents posés par le changement climatique et favoriser la collaboration pour un avenir durable.
Dans son allocution d’ouverture, le président kényan, William Ruto, a insisté sur l’impératif d’une action commune et d’une convergence des efforts pour faire face aux défis du continent africain, appelant notamment à investir dans les solutions viables offertes par les énergies renouvelables, l’industrialisation verte, l’agriculture intelligente face au climat et la conservation de la nature.
« Des milliers de milliards de dollars à l’échelle mondiale sont à la recherche d’opportunités d’investissement vert », a fait remarquer le président kényan, notant que l’Afrique détient la clé pour accélérer la décarbonation de l’économie mondiale.
De son côté, la ministre kényane de l’Environnement et du Changement climatique, Soipan Tuya, a relevé que le Sommet offre aux Africains l’opportunité de développer et de présenter une vision nouvelle et audacieuse de l’Afrique en tant que continent doté d’un énorme potentiel et d’opportunités abondantes qui peuvent être utilisées pour résoudre la crise climatique.
Elle a, dans ce sens, appelé les participants à explorer les options à même d’optimiser les ressources humaines et naturelles abondantes dont regorge l’Afrique, afin de passer à une économie à faibles émissions, tout en ouvrant de nouvelles opportunités en matière de financement climatique, de commerce, d’investissement, d’innovation, de résilience et d’emplois verts.
Plusieurs panels sont à l’ordre du jour, ayant trait notamment au financement climatique en Afrique, à la transformation des systèmes alimentaires à travers le continent, à l’accélération des investissements hydriques résilients au changement climatique et aux moyens d’exploiter le potentiel des énergies renouvelables de l’Afrique.
Les débats porteront également sur des thématiques telles que les marchés de carbone dans les pays du Sud, l’hydrogène vert, les investissements dans la nature et la biodiversité, les villes africaines intégrées et le rôle de la gouvernance des océans et de l’économie bleue en Afrique.
A travers cet événement de trois jours, l’Afrique ambitionne de consolider l’action mondiale autour du financement climatique, mettre en avant l’immense potentiel du continent et attirer de nouveaux partenariats dans le domaine de la croissance verte, en particulier dans les énergies renouvelables et l’agriculture durable.
L’événement devrait aboutir à la Déclaration de Nairobi sur la croissance verte et le financement climatique et ouvrir la voie vers un nouvel accord financier mondial qui comprend des instruments/produits de financement adaptés aux objectifs de croissance spécifiques.
La rencontre sera également l’occasion pour les différents décideurs et parties prenantes de tenir des engagements d’investissement, à travers notamment des accords d’investissement vert d’une valeur de plusieurs milliards de dollars en Afrique, couvrant l’ensemble des thématiques abordées par le sommet.
LR/MAP