Le sujet a fini par entrer au Palais Bourbon. Le 28 novembre, la session de l’Assemblée nationale était consacrée au débat sur la reconnaissance de l’Etat palestinien. Le vote sur la proposition de résolution socialiste, qui «invite le gouvernement à reconnaître l’Etat de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit», est prévu 2 décembre. Le texte a été adopté, mais sans le soutien de la majorité. Le 11 décembre, le Sénat examinera un texte identique.
Toutefois, l’adoption de ces textes ne vaudra pas reconnaissance de l’Etat palestinien par la France. Purement symboliques, ces résolutions sont non-contraignantes pour le gouvernement qui se réserve de choisir le moment opportun pour procéder à la reconnaissance. «Une position tenue par la France depuis les années 1980», commentait en octobre dernier Taoufiq Tahani, président de l’association France-Palestine-Solidarité.
Si c’est un Etat sur le papier mais qui n’existe pas en fait, ça ne va rien donner aux Palestiniens», a fait valoir, mardi 25 novembre, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Ailleurs en Europe, la Suède a reconnu la Palestine le mois dernier. Des votes non-contraignants ont eu lieu au Royaume-Uni, en Espagne et en Irlande. De symbole en symbole, l’idée fait son chemin.
Patrice Zehr