L’Assemblée nationale a adopté, mardi 2 décembre, une proposition de résolution du groupe socialiste demandant au gouvernement français de reconnaître l’Etat palestinien. Cette initiative n’a toutefois pas de valeur contraignante.
Le chef de file des députés PS, Bruno Le Roux, s’est félicité du vote de cette résolution socialiste, estimant qu’il «dépasse le simple clivage droite-gauche. Il réunit de nombreux groupes et permet d’avoir un acte d’espoir et de volonté pour la paix».
«C’est un symbole qui a de la valeur, car la voix de la France sur ces sujets a de la valeur», a renchéri le coprésident du groupe écologiste, François de Rugy, tandis que le député du Front de gauche, François Asensi, a déclaré: «Le moment [était] venu de mettre fin au calvaire du peuple palestinien».
Plusieurs partisans d’Israël, comme les députés UMP Christian Estrosi ou Claude Goasguen, ont quant à eux accusé le PS de chercher à séduire un «électorat musulman» qui aurait été déçu par la politique de François Hollande trop favorable à Israël. De son côté, la députée Marion Maréchal-Le Pen (FN), qui s’est abstenue, en a profité pour rappeler la position de son parti: «Notre mouvement souhaite depuis toujours la reconnaissance de l’Etat palestinien à la condition que ce dernier reconnaisse également le droit à l’existence et à la sécurité d’Israël».