Tony Blair, émissaire du Quartette pour le Proche-Orient, a orchestré en secret la préparation d’un plan d’aide économique à destination de la Palestine, dans le cas où des négociations de paix avec Israël reprendraient.
Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a dévoilé en mai, lors du Forum économique mondial en Jordanie, les contours d’un projet visant à attirer quatre milliards de dollars d’investissements dans huit secteurs cruciaux de l’économie palestinienne dans les trois prochaines années.
Après des décennies d’impasse, les détails du plan, préparé en secret sous l’égide de l’émissaire du Quartette pour le Proche-Orient, sont toutefois gardés sous clé en attendant que les négociations, au point mort depuis septembre 2010, reprennent.
L’objectif est que le projet soit «réel, tangible et prêt à être lancé», a expliqué John Kerry qui a affirmé qu’une première analyse prédisait des résultats «stupéfiants»: une augmentation du produit intérieur brut palestinien de 50% en trois ans et une réduction du chômage de 21% à 8%.
Mais des plans similaires lancés à l’initiative des Américains ont déjà, dans le passé, suscité l’espoir avant de s’effilocher.
L’absence de détails concrets fait aussi craindre à certains un déficit de propositions.