Les Palestiniens ont exclu toute prolongation des négociations directes avec Israël au-delà de la date butoir de la fin avril, au moment où le processus de paix initié par le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, semble en grande difficulté.
«Il ne sert à rien de prolonger les négociations, ne serait-ce que d’une seule heure, si Israël, représenté par son gouvernement actuel, continue de mépriser le droit international», a déclaré à l’AFP le négociateur en chef, Saëb Erakat. «S’il y avait un partenaire sincère, nous n’aurions même pas eu besoin de neuf heures pour parvenir à un accord», a estimé M. Erakat, en réponse à des propos de M. Kerry, selon lesquels les discussions entre les deux parties se poursuivraient probablement au-delà des neuf mois impartis. «Mais il n’y a pas de partenaire en Israël qui soit engagé en faveur d’une paix véritable ou du droit international», a accusé le négociateur palestinien.
Rappelant qu’il travaillait d’arrache-pied depuis la fin juillet 2013 à mettre sur pied un «accord-cadre» entre Israël et les Palestiniens, John Kerry a confié à quelques journalistes qu’il pensait que personne ne s’inquiéterait s’il y avait encore neuf mois (…) pour boucler le processus de paix israélo-palestinien.