Le gouvernement français a regretté, dimanche, la volonté de l’Allemagne d’imposer de nouvelles restrictions à sa frontière avec la Moselle (Grand Est), confrontée à une flambée de cas de contamination aux variantes du Covid-19.
« Je regrette cette décision parce qu’elle implique d’avoir des mesures difficiles », a déclaré le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune.
Berlin compte classer le département de la Moselle, où le variant sud-africain du coronavirus est majoritaire, parmi les zones de circulation des variantes, et imposer, à partir de mardi, un test PCR négatif de moins de 48 heures pour pouvoir entrer en Allemagne.
Selon le secrétaire d’Etat français, des négociations sont en cours pour alléger les tests qui seraient alors imposés, notamment, aux travailleurs frontaliers.
« Nous essayons d’atténuer ces mesures le plus possible », a expliqué Clément Beaune dans des déclarations relayées par les médias du pays, ajoutant que des discussions ont été entamées afin que des tests antigéniques soient utilisés à la place de tests PCR, et qu’ils soient réalisés tous les deux ou trois jours et non pas tous les jours, afin d’atténuer l’effet de ces restrictions sur les travailleurs frontaliers.
De son côté, le président de la région Grand Est a déploré, dimanche matin, une décision « extrêmement brutal ».
En raison d’une flambée de cas de contamination et de prolifération des variants du Covid-19, notamment le variant britannique, considéré plus contagieux, et qui concerne à peu près la moitié des personnes contaminées dans le pays, le gouvernement français a décidé de placer vingt départements « sous surveillance accrue ».
L’exécutif se donne jusqu’au 6 mars pour fixer, au vue de l’évolution de la situation sanitaire, d’éventuelles nouvelles restrictions semblables à celles entrées en vigueur à Nice et à Dunkerque ou un confinement localisé a été décrété durant ce week-end et le week-end prochain.
Sont concernés par cette décision, les huit départements de la région Ile-de-France, une grande partie des Hauts-de-France et de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, mais aussi les départements du Rhône, de la Drôme, de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle et de l’Eure-et-Loir.
Tous ces départements cumulent un niveau d’incidence élevé autour ou supérieur à 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variance supérieure à 50%, une pression hospitalière proche du critique et enfin une circulation virale qui commence s’accélérer sérieusement, selon le gouvernement.
LR/MAP