Le nombre des détenus au sein des établissements pénitentiaires au Maroc a régressé, suite à la propagation du virus Covid-19, réduisant l’encombrement des prisons. Mais l’administration pénitentiaire accuse toujours un déficit budgétaire.
Lors de la présentation du bilan des réalisations de l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, pour l’année 2020, devant la Commission de Justice, de Législation et des Droits de l’Homme, à la Chambre des représentants, le délégué général à cette administration, Mohamed Salah Tamek, a déclaré que le nombre de détenus est passé de 86.384 (fin décembre 2019) à 78.256 en 2020. Un chiffre jamais égalé depuis fin 2016.
Pour Mohamed Salah Tamek qui intervenait devant la Commission parlementaire, dans le cadre de la discussion du PLF 2021 (Projet de Loi de Finances), la régression de l’encombrement dans les prisons incombe aux décisions Royales de grâce des détenus du 04 avril 2020 qui ont touché 5.654 prisonniers ; en plus du gel de l’activité des tribunaux du Royaume qui se sont contentés de la Justice d’urgence ; et de la régression de la moyenne des crimes.
Dans son intervention, le patron de la DGAPR (Direction Générale de de l’administration pénitentiaire et à la réinsertion) a rappelé que l’Administration pénitentiaire avait lancé depuis des années un programme qui vise à humaniser les conditions de détention, conformément aux traités nationaux et internationaux, ce qui n’a pas été complètement possible du fait du déficit budgétaire de la DGAPR et du secteur pénitentiaire et des faibles indemnités allouées à ses fonctionnaires. Mohamed Salah Tamek a appelé à réfléchir à la possibilité de prévoir des ressources financières supplémentaires, indépendamment du budget étatique, pouvant servir à financer le secteur de l’Administration pénitentiaire.
260 détenus autorités à voir leurs familles
Selon un rapport déposé auprès de la Commission de la Justice, la Législation à la Chambre des représentants, les condamnés à perpétuité sont au nombre de 504. Ce qui équivaut à 0,6% de la population pénitentiaire.
Les mêmes données ont démontré que 5.932 détenus sont condamnés à des peines de prison de 30 années, pour des crimes d’agression contre des personnes, crimes contre des adolescents et affaires de terrorisme. Il est également indiqué que 3.453 détenus ont un niveau universitaire parmi plus de 75.000 détenus
Enfin, 260 détenus ont été autorisés à sortir de prison pour aller rendre visite à des membres de leurs familles malades, ou à assister à leurs obsèques.
Mohammed Nafaa