Hamid Chabat, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, se voit obligé de combattre sur tous les fronts. Après avoir été expulsé du siège de son syndicat (UGTM), voilà qu’il était acculé à battre en retraite lors de la réunion du Comité exécutif du parti, laissant ainsi à ses adversaires le soin de faire le ménage.
Après avoir réussi à expulser Hamid Chabat des locaux de son syndicat (UGTM), les adversaires du secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, qui veulent l’évincer, ont redoublé d’efforts pour lui prendre le secrétariat général du Parti, lors du Congrès national prévu les 29-30 septembre et le 1er octobre 2017. L’occasion leur a été offerte lors de la réunion du Comité exécutif du Parti de l’Istiqlal à Rabat. Le duo Hamid Chabat et Abdelkader El Kihel s’est vu obligé de claquer la porte de la réunion du Comité. Le secrétaire général du parti des El Fassi a justifié sa sortie fracassante par le fait qu’il avait voulu déjouer les manœuvres de ses adversaires. Il faisait allusion au camp de ceux qui soutiennent son rival Hamdi Ould Errachid. «Ceux-ci, a-t-il expliqué, entendent entraver la bonne marche de la Commission préparatoire du prochain Congrès national du parti».
Il s’agirait aussi de trouver une solution aux problèmes épineux de la présidence des congrès régionaux que Chabat contrôle, vu que c’est lui personnellement qui a mis en poste ces présidents des congrès régionaux. Ce que lui reprochent ses adversaires, qui s’opposent à cette «domination chabatienne». Ils rappellent qu’il est du ressort des seuls coordinateurs régionaux du Parti (PI) d’assurer la présidence des congrès régionaux.
Rien ne les arrête
La sortie de Hamid Chabat de la réunion du Comité exécutif n’a pas empêché ses adversaires de continuer de tenir leur réunion. «Chabat, a dit un membre du Comité exécutif, est un membre du Comité, tout à fait comme tous les membres. Il n’a donc pas le droit de chercher à dominer». «Notre objectif, nous a confié Noureddine Modyane, membre du Comité exécutif et chef du groupe istiqlalien à la Chambre des représentants, est d’évincer Chabat». Ce qui explique le fait que le Comité exécutif ait poursuivi ses travaux même en l’absence du secrétaire général du Parti de l’Istiqlal et voté à l’unanimité Hamdi Ould Errachid à la tête du Comité exécutif.
La nature a horreur du vide
Profitant de l’absence de Hamid Chabat, ses adversaires ont procédé à la nomination de Hamdi Ould Errachid à la tête des congrès de la région du Sahara et de Noureddine Modyane à la présidence de la région d’Al Hoceima-Tanger-Tétouan.
Chabat reviendra, reviendra pas…
Ces nominations en son absence n’ont pas été au goût de Hamid Chabat qui les considère nulles et non avenues. Il promet de rétablir l’ordre dans les rangs dans les jours à venir. A voir ses quelques amis qui se comptent sur le bout des doigts, qui l’ont soutenu lors de son expulsion du syndicat istiqlalien, ses adversaires sont à peu près sûrs de ce qu’ils font. «Les jours de Hamid Chabat sont désormais comptés», nous a confié un député Iistiqlalien.
Mohammed Nafaa