La Chambre des Représentants a participé, lundi par visioconférence, au Forum parlementaire sur l’agenda 2030 pour le développement durable, organisé sous le thème « le rôle du Parlement dans une meilleure reconstruction pour tous ».
Ce Forum parlementaire vise à créer un espace de dialogue et d’échange d’expériences et d’expertises entre les représentants des institutions parlementaires et d’autres acteurs concernés par le développement durable. Il sera sanctionné par un ensemble de conclusions qui seront soumis au Forum arabe pour le développement durable prévu en 2022.
Cette rencontre, qui a connu la participation de Mme Ilham Saki, membre du bureau de la première Chambre, et de M. Mohamed Chaouki, président de la commission des Finances et du développement économique, a été organisée sous l’égide de la Commission sociale et économique des Nations Unies pour l’Asie occidentale (ESCWA), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de la Banque islamique pour le développement (BID), en coopération avec l’Union Interparlementaire (UIP), indique un communiqué de la Chambre des Représentants.
Lors de son intervention à la 2ème séance de ce Forum portant sur « la riposte à la crise de la Covid-19 : le rôle des parlements dans la représentation et l’élaboration des lois », Mme Saki a mis l’accent sur les mutations induites par cette conjoncture qui a contraint les gouvernements à prendre des mesures exceptionnelles pour la protection de la santé publique, par le biais de textes législatifs, de politiques et de programmes spéciaux visant à faire face aux répercussions et aux impacts de la pandémie.
Elle a estimé que la propagation de la Covid-19 a constitué un défi national collectif qui a mobilisé tous les efforts pour le relever, soulignant que la vision clairvoyante et anticipative de SM le Roi Mohammed VI, qui a donné Ses Hautes instructions pour la création d’un fonds dédié à la gestion des répercussions de la pandémie et les mesures et dispositifs pris par la suite conformément aux Hautes Directives Royales, a permis de tracer une voie claire pour la fédération des efforts nationaux concertés entre le Parlement et le gouvernement et de jeter les bases d’une approche holistique qui canalise les moyens de l’ensemble des autorités, des établissements publics et des autres acteurs.
S’agissant des rôles assumés par la Chambre des Représentants durant la pandémie, Mme Saki, citée dans le communiqué, a réaffirmé l’attachement de la Chambre à ses missions constitutionnelles en termes de législation et de contrôle, et son ouverture sur les citoyennes et citoyens, ajoutant qu’il a été procédé à l’adoption des textes juridiques instituant l’état d’urgence sanitaire, ainsi que de plusieurs textes législatifs ayant trait aux domaines social et économique.
Elle a rappelé que le travail législatif des commissions permanentes a été également marqué par une grande vitalité au cours de la période ayant suivi la déclaration de l’état de urgence sanitaire.
Mme Saki a, en outre, souligné que malgré les mesures préventives et de précaution prises en vue de réduire la présence et le nombre des réunions programmées, conformément aux exigences dictées par cette conjoncture exceptionnelle à l’instar de ce qui est en vigueur dans les autres institutions parlementaires, cette situation n’a pas affecté, sur le plan pratique, la continuité du travail des commissions permanentes à la Chambre et son implication agissante dans l’accomplissement des missions qui leur sont conférées par la Constitution en termes de législation et de contrôle.
Et la députée de conclure en appelant à davantage de mobilisation, de coopération, de flexibilité et d’adaptation en continu pour être au service de la société et de ses questions dans les divers domaines, et à placer les parlements au cœur de la mise en œuvre des objectifs de l’agenda pour le développement durable, malgré les changements imprévus imposés par les conjonctures et les événements.
De son côté, M. Chaouki a passé en revue, dans le cadre de la troisième séance du forum, qui portait sur « la riposte à la crise de la Covid-19 : le rôle des parlements dans le budget public et le contrôle », le rôle de la Chambre des Représentants et sa réaction face à la pandémie, notant qu’à travers les rôles constitutionnels qui lui sont conférés, le parlement marocain a, depuis le début de la pandémie, approuvé les Lois de finances propres à chaque exercice et qui ont pris en compte les défis et les répercussions de la Covid-19 et placé la satisfaction des besoins des citoyens et la réalisation des ODD en tête des priorités des pouvoirs législatif et exécutif.
Le président de la Commission des finances et du développement économique a aussi mis en relief les efforts de la première Chambre pour l’exécution des programmes, plans et chantiers socio-économiques durant la pandémie, rappelant que le parlement marocain a adopté un projet de loi de finances complémentaire en 2021, qui comprenait une batterie de mesures visant à faire face aux répercussions de la pandémie, consolider et garantir un ensemble de droits, dont le droit à la santé, le droit à la protection sociale et le droit à l’éducation.
Afin de faire face aux effets de la pandémie, ajoute le communiqué, la Chambre des représentants a approuvé des textes législatifs à caractère social, qui portent sur l’instauration de mesures exceptionnelles au profit des employeurs affiliés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et de ceux touchés par les répercussions de la pandémie.
Elle a également approuvé la loi-cadre relative à la protection sociale qui se veut un prélude incontournable à la promotion de l’élément humain en tant que maillon essentiel de tout processus de développement et l’édification d’une société où prévaut la justice sociale et spatiale dans le cadre d’un grand projet sociétal et d’une nouvelle révolution sociale, a précisé la même source, notant que SM le Roi Mohammed VI en a défini les fondements et tracé les contours dans le discours prononcé à l’ouverture de la session législative d’octobre dernier.
Le communiqué a fait remarquer que les commissions permanentes à la Chambre des représentants ont tenu une série de réunions pour discuter des répercussions de la pandémie et suivre les explications des responsables gouvernementaux au sujet des mesures prises pour faire face à la Covid-19, ce qui a permis d’accélérer la cadence de la réalisation des ODD et de contribuer à l’augmentation du budget alloué aux secteurs sociaux (santé, enseignement et emploi).
M. Chaouki a soutenu que le parlement marocain a contribué de manière significative et efficiente à l’accompagnement et au contrôle de l’action gouvernementale avant et après l’apparition de la pandémie, à travers le suivi des différents programmes de développement malgré tous les défis posés par la crise sanitaire.
LR/MAP