Pêche à l’espadon : Les professionnels saisissent la Justice

Rien ne va plus entre le département de Aziz Akhannouch et les opérateurs de la pêche côtière du nord. Ces derniers sont apparemment décidés à user de tous les moyens dans le combat qu’ils mènent pour obtenir gain de cause.

Peche-flotte-espagnole

Il y a quelques jours, les opérateurs de la pêche côtière du nord ont saisi la justice au sujet de l’interdiction des filets maillants dérivants, un engin de pêche ayant été interdit il y a deux ans. Le problème ne porte pas sur l’interdiction en elle-même, mais sur un problème d’alternative. Selon les opérateurs du secteur, le ministère de la Pêche maritime a interdit ce type d’engin de pêche par un décret ministériel, mais aucune alternative n’a été apportée à ce jour. Cette situation est «anormale» et se répercute négativement sur les opérateurs ayant choisi de détruire l’engin et de continuer à exercer leur activité qui est la pêche à l’espadon, lance-t-on. C’est pourquoi les professionnels réclament une solution définitive à cette problématique.

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«Les opérateurs ayant préféré la reconversion ont touché une indemnisation pour l’élimination de cet engin-là. Mais ils n’ont plus rien à faire, puisque le fait qu’il n’existe pas encore une alternative permettant à ces opérateurs de remplacer l’engin interdit par un autre outil de travail n’arrange pas les choses. Du coup, le problème reste posé. De plus, le Maroc se trouve privé d’une quantité très importante d’espadon», a-t-on expliqué à la Chambre des pêches maritimes de la Méditerranée (CPMM).

Il y a deux ans, on pensait que le problème des filets maillants dérivants était réglé, surtout après la concertation avec les professionnels au sujet de l’interdiction de cet engin de pêche utilisé par les armateurs du nord, a-t-on souligné. Mais depuis quelques semaines, certaines voix s’élèvent pour dire que la décision d’interdire cet engin pose un problème réel. Plus, cette décision, qui a été prise il y a deux ans, est aujourd’hui mal vue par les professionnels du nord. Ces derniers pensent même qu’il faut la revoir.
«La décision d’interdire le filet maillant dérivant a eu lieu dans d’autres circonstances internationales. Aujourd’hui, la conjoncture internationale a changé et nous pensons qu’il faut remettre cette décision sur table», estime le mareyeur Youssef Benjelloun. Et de conclure: «Si on fait une étude à ce sujet, on va se rendre compte qu’il n’y a aucune manière de pêcher ce poisson migrant qu’est l’espadon, à part le filet maillant dérivant. Et s’il n’est pas pêché par cet engin, cela veut dire qu’on va favoriser d’autres pays à prendre le quota de pêche perdu par le Maroc suite à cette décision».

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