Une première: pour contrer les réseaux mafieux de trafic de poisson et de la pêche clandestine, une mission de ratissage et de contrôle a été confiée à des unités spéciales relevant des FAR. Cette mafia procédait au débarquement du poisson dans le port de Laâyoune tout en l’écoulant sur la base de documents et d’autorisations d’autres bateaux de pêche, simulant que les prises de poissons avaient été faites dans le nord de Boujdour, une zone qui n’est pas concernée par le repos biologique.
Ces prises de poisson étaient embarquées à destination des régions du nord pour y être vendues ou stockées dans des unités frigorifiques destinées à emmagasiner le poulpe. Les armateurs clandestins se procuraient de fausses factures des halls aux poissons relevant de l’Office d’exploitation des Ports à travers lesquels ils obtenaient des certificats vétérinaires de conformité nécessaires à l’exportation du poisson vers l’Europe et l’Asie.
La mobilisation des unités des FAR a eu lieu après que des dizaines de bateaux de pêche en haute mer aient regagné le port d’Agadir sans qu’ils puissent capturer de quantités importantes de poulpe. Des rapports ont fait état d’un trafic de près de 50 tonnes de poulpe en moins de trois mois. Il est prévu que les investigations, menées par les unités du Général de Corps d’armée Bouchaib Aroub, inspecteur général des FAR et commandant de la zone sud, dévoilent les méthodes suivies par cette mafia de trafic de poulpe, ainsi que les parties qui leur prêtaient soutien aux ports.