Pêche maritime : Une solution pour combattre la pêche illégale ?

Pêche maritime : Une solution pour combattre la pêche illégale ?

Le secteur est toujours menacé par la contrebande. A quelques semaines du début de la période du repos biologique de la pêche au poulpe, la question fait de nouveau débat au sein des professionnels. La Confédération nationale de la pêche côtière (CNPC) pense pouvoir combattre la contrebande du poulpe et des autres ressources maritimes.

«C’est un grave problème qui préoccupe beaucoup. Plusieurs réunions ont été tenues à ce sujet. Le dernier rapport de l’INRH confirme, d’ailleurs que le phénomène de la contrebande existe toujours. Et il continuera d’exister, si on ne prend pas les mesures nécessaires et efficaces pour le combattre», a-t-on déploré à la Confédération nationale de la pêche côtière.

Cette instance professionnelle a récemment interpellé le département de la Pêche maritime sur le sujet. Son président, Larbi Mhidi, confie au Reporter que la Confédération compte présenter ses propositions, pour lutter contre la pêche illégale, notamment durant la période du repos biologique et ce, lors d’une prochaine réunion avec les responsables de ce département. A l’heure où nous mettions sous presse, aucune date n’a encore été fixée.

Larbi Mhidi, Président de la Confédération nationale de la pêche côtière (CNPC)

A la CNPC, on se dit inquiet. «La contrebande n’a pas arrêté dans tout le pays. Nous ne voulons pas revenir à la situation critique qu’a connue le secteur de la pêche maritime au Maroc durant les années 2004, 2003 et 2002, quand on était descendu à seulement 11.000 tonnes de poulpe», lance le président de la Confédération.

«La première chose à faire, c’est de renforcer le personnel dédié au contrôle», souligne ce professionnel, avant de poursuivre: «Pour lutter contre le problème de la contrebande, nous pensons que l’on devrait créer plusieurs zones (Zone A, Zone B, Zone C, etc.). Les documents des déclarations à délivrer doivent être de couleurs différentes, selon chacune zone».

La Confédération demande aussi de revoir le délai de prescription des documents des déclarations, à savoir 48 jours, au lieu de deux semaines. «Avec ces mesures, la pêche illégale devrait baisser de 60 à 70 %», affirme le président de la CNPC. Selon ce dernier qui ne mâche pas ses mots, de nombreux opérateurs ne respectent pas la période de repos biologique.

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Des quantités importantes de poulpe pêchées illicitement continuent d’être saisies durant l’arrêt biologique, dans des unités de traitement de poisson et dans les quartiers industriels de Dakhla, de Laâyoune ou encore d’Agadir. Il est donc primordial, dit-il, de mettre en place des mesures pour combattre la contrebande de poulpe et des autres ressources maritimes.

Une chose est sûre: cette question de pêche illégale et des juvéniles constituent, en tout cas, une source de préoccupation pour le département de la pêche. Mais aussi pour les professionnels, lesquels ont déjà débattu, entre eux, des pistes à suivre pour lutter contre la pêche illicite, d’après Larbi Mhidi. Un dossier à suivre…

Naîma Cherii

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