La masturbation, c’est naturel. Cette pratique consiste à stimuler le désir et à provoquer le plaisir sexuel par excitation manuelle des parties génitales, chez l’homme comme chez la femme. Pratiquée seul(e) ou avec un ou une partenaire, elle participe même à l’épanouissement sexuel du couple.
La masturbation est pratiquée par toutes les espèces de mammifères. Toutefois, les différentes cultures, qui l’ont longtemps condamnée, la stigmatisent encore aujourd’hui. Ce serait là d’ailleurs l’«un des principaux pourvoyeurs de difficultés sexuelles chez bien des hommes et des femmes», souligne un gynécologue de renom d’un CHU de France. Normal, le bonhomme défend son «pain» et, du coup, tout est permis pour lui… Il lui faut bien satisfaire ses clients!
Cette même théorie n’a pas suffi à un autre gynécologue pour se défendre face à une accusation qui lui a valu l’emprisonnement, une lourde amende et la perte de son emploi.
Voulant aider une patiente se plaignant toujours d’une «anaphrodisie» (disons plus vulgairement de frigidité), il tenta de se masturber devant elle. La sentant légèrement excitée, il l’invita à une pratique en couple et ça a marché! La bonne dame s’est ensuite tellement bien sentie qu’en quittant le cabinet, elle est vite allée déposer plainte contre le praticien pour abus de confiance, harcèlement, manquement au devoir… Enfin, la totale, quoi! Et la suite, on la connaît.
«La connaissance de son propre corps est favorisée par la masturbation et procure des sensations de plaisir plus intenses et plus nombreuses. Trop souvent vécue comme une pratique honteuse, elle est pourtant un outil de découverte et d’épanouissement sexuels. Chez l’homme, la masturbation provoque et/ou maintient l’érection. Chez la femme elle entraîne une lubrification du vagin. Pour la femme comme pour l’homme, la masturbation a pour but d’atteindre l’orgasme», a tenté de plaider le gynécologue pour se défendre. Le juge qui ne l’entendait pas de cette oreille, semblait ne voir en lui qu’un «voyou d’opportuniste» et répondit à cette «belle théorie» par… la condamnation !