Mardi 8 avril 2014, l’istiqlalien Karim Ghellab a annoncé sa candidature à la présidence de la Chambre des représentants. C’était lors d’un point de presse. Il a aussi annoncé qu’il avait mené une campagne électorale et des concertations à la fois avec la majorité et l’opposition. Cette dernière lui a promis de soutenir sa candidature.
Tout au long de son point de presse, Karim Ghellab, flanqué des chefs de groupes d’opposition au Parlement (Istiqlal, PAM, USFP et UC), a matraqué que le Parlement est une institution autonome et indépendante du gouvernement, rappelant l’article 10 de la Constitution qui garantit la séparation des pouvoirs. Il a refusé catégoriquement toute tentative de «donation du Parlement» par le gouvernement et a dénoncé le fait que le nouveau président de la Chambre des représentants soit connu d’avance et que l’affaire soit tranchée d’avance.
Car, selon lui, ce n’est pas démocratique, parce que ce sont les députés qui doivent élire le président par le biais d’un vote secret. Pour sa part, la majorité doit présenter son candidat.
«Nous nous apprêtons à une bagarre démocratique entre la majorité et l’opposition et la partie n’est pas gagnée d’avance», a estimé Ghallab.
L’élection a eu lieu vendredi 11 avril et, finalement, Karim Ghellab a perdu son pari.
C’est le candidat de la majorité, le RNIste, Rachid Talbi Alami qui é été élu avec 225 voix, contre 147 voix pour Karim Ghellab.
Le nombre des votants était de 374, dont 372 exprimées.
Mohamed Nafaa