Selon le dernier rapport d’activité du secteur des assurances, les primes émises se sont élevées à 25,84 milliards de dirhams, en hausse annuelle de 8,89%. En revanche, le résultat net du secteur a perdu 15,05% pour tomber à 3,1 MMDH.
Les primes émises par le secteur des assurances en 2012 se sont élevées à 25,84 milliards de dirhams, contre 23,73 MMDH en 2011, soit un accroissement de 8,89% en variation annuelle. Selon le dernier rapport d’activité du secteur des assurances pour l’année 2012 publié par le ministère de l’Economie et des Finances, cette évolution a profité plus à la branche vie et capitalisation (représentant 33,96% du total des primes) qu’aux opérations non vie (66,04% du total). Dans le détail, les opérations non vie ont cru de 6,12% à plus de 17 MMDH. Cette catégorie est tirée essentiellement par l’importance des primes réalisées par le secteur automobile. Ces primes émises ont dépassé les 8 MMDH (+6,50%), représentant ainsi la part la plus consistante de toutes les opérations d’assurances, soit 31,04%. S’agissant des opérations vie et capitalisation, leur montant a bondi de 14,71% pour se situer à 8,7 MMDH, contre 7,6 MMDH un an auparavant. L’essentiel de ces opérations est réalisé par la rubrique Assurances en cas de vie à hauteur 5,2 MMDH avec une part 20,37%.
Bonification des provisions techniques
L’évolution des primes signifie que le marché des assurances a attiré de nouveaux clients et, partant de nouvelles ressources financières. Ainsi, les provisions techniques se sont accrues de 4,80% pour se chiffrer à 107,29 MMDH. Il en est de même pour les placements affectés aux opérations d’assurances qui ont affiché une amélioration de 3,23% à 109,15 MMDH. En somme, l’exercice 2012 s’est soldé par un excédent de 3,11 milliards de dirhams. Pourtant ces indicateurs masquent des contre-performances financières se rapportant à la rentabilité même des compagnies d’assurances. Il suffit de soulever que le résultat net du secteur a enregistré une contraction de 15,05% pour tomber à 3,1 MMDH, au lieu de 3,6 MMDH toujours sur la même période de référence. Les produits financiers (y compris les plus-values réalisées) ont marqué la même tendance. Leur total a chuté de 30,30% pour s’établir à 4 MMDH, contre 5,80 MMDH. Autre indicateur qui renseigne cette fois sur les principales ressources financières des entreprises d’assurances et de réassurance: le capital social ou fonds d’établissement. Celui-ci a marqué une légère baisse de 0,13% à 5,364 MMDH.
L’assurance-crédit à l’exportation en baisse
Mise à part la couverture du marché national, les opérations de l’assurance-crédit à l’exportation ont pour leur part fait grise mine, en ligne avec le contexte économique difficile. La seule société (sur un total de 18 entreprises couvrant le marché marocain des assurances et de réassurance) qui pratique ce type d’assurances a vu son chiffre d’affaires perdre 11,96% pour totaliser 19,28 MDH. Par ailleurs, «les intermédiaires d’assurances ont reçu, au titre des charges d’acquisition de contrats, quelque 2,33 MMDH en augmentation de 10,91% par rapport à l’exercice précédent», note-t-on. Leur nombre est passé de 1.172 en 2011 à 1.600 répartis entre 1.211 agents d’assurances et 386 courtiers d’assurances.
Mohamed Mounjid
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Le Maroc gagne 2 places En termes de pénétration de l’assurance (3,14% pour l’ensemble des primes), le Maroc est classé au 47ème rang mondial (49ème en 2011). Les recettes des primes ont totalisé 1,055 milliard de dollars pour la vie et 2,050 MM$ pour la non vie, ce qui confère au Maroc le 53ème rang à l’échelle mondiale et le 2ème en Afrique. «Quant à la densité (primes par tête), en moyenne 95,25 dollars ont été dépensés en assurance, dont 32,36 dollars en assurance vie et 62,89 dollars en assurance non vie. Ainsi, le Maroc est à la 70ème place au niveau mondial». |