Les entreprises est-africaines devront repenser leurs stratégies de survie dans une période marquée par un changement rapide des comportements des consommateurs et une baisse de liquidité si elles ambitionnent émerger fortement dans la période post-Covid-19, selon une nouvelle enquête.
Le rapport, East Africa’s Rebound, publié mardi par Boston Consulting Group (BCG), affirme que les entreprises est-africaines doivent se préparer à travailler dans la nouvelle réalité pour assurer la continuité des affaires à court terme au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie, en Éthiopie, au Rwanda et au Burundi.
« Covid-19 a eu un impact économique significatif à travers l’Afrique de l’Est (…) Les chocs mondiaux et les restrictions locales visant à freiner la propagation du virus ont gravement touché les entreprises de tous les secteurs, en particulier les petites et moyennes entreprises», indique le rapport relayé mercredi par le journal « Daily Nation ».
Le virus a eu un impact énorme dans toute l’Afrique de l’Est, le Fonds monétaire international (FMI) révisant sa projection pour 2020 du taux de croissance du PIB réel mondial de 6% à 1,8% dans le bloc économique est-africain.
Le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya ont rapidement établi des restrictions strictes pour aplatir la courbe, tandis que d’autres pays ont adopté des approches moins restrictives. Dans toute la région, les cas importés sont une source majeure de transmission, avec des implications pour le commerce et les activités transfrontalières.
Mills Schenck, directeur général du bureau du BCG à Nairobi, a déclaré que la gestion de Covid-19 prendra du temps pour les entreprises d’Afrique de l’Est, car la prévalence réelle dans la région reste incertaine, mais l’impact économique a déjà été grave.
« Les chefs d’entreprise devront adapter leurs stratégies aux différents scénarios de progression de la maladie, aux bouleversements du marché mondial et aux changements de comportement des consommateurs », a-t-il déclaré au journal.
Pour assurer la continuité des affaires à court terme, l’étude recommande aux entreprises de préparer les employés à travailler dans le nouvel environnement commercial, ainsi que de concevoir de nouvelles méthodes de gestion de la trésorerie et des liquidités.
Pour parvenir à stabiliser la demande et l’offre, les entreprises devront veiller à ce que les produits et services répondent aux préférences des clients, dont les modes de consommation ont changé pour s’adapter à leur faible pouvoir d’achat.
Le rapport estime également que l’utilisation de l’analyse du Big Data aidera les entreprises à prendre des décisions éclairées concernant la réduction des coûts et la confiance des marques.
« Les entreprises devront embaucher et maintenir une équipe dédiée à suivre les données, évaluer l’impact sur les entreprises et planifier différents scénarios », indique l’étude.
Pour créer un avantage dans l’adversité, la recherche voit une solution en capitalisant sur la dynamique changeante de la chaîne d’approvisionnement, tout en capturant la valeur des entreprises mondiales qui cherchent à faire de même.
Les responsables du développement commercial devront veiller à ce que la proposition de valeur soit alignée sur les besoins en ajustant le produit, le portefeuille et la combinaison de canaux, préconise l’étude.
LR