Avec l’annonce de la reprise des cours en présentiel à partir du 02 septembre 2020, les bancs de l’école marocaine resteront vides pour un moment. Cette situation inédite divise le monde de l’éducation entre ceux qui saluent cette décision et d’autres qui restent perplexes.
La MAP décode pour vous cette situation en présentant les différents points de vue des principaux acteurs de l’éducation au Maroc.
POUR- “Une décision juste durant cette conjoncture délicate”
Pour Noureddine Akkouri, président de la Fédération nationale des associations des parents d’élève au Maroc (FNAPEM), ces mesures répondent de manière positive aux exigences de la conjoncture exceptionnelle. En effet, elles viennent alléger la pression psychologique subie par les élèves et leurs familles, suscitée par les répercussions négatives d’une éventuelle reprise des cours en présentiel.
CONTRE- “Un impact négatif sur les élèves”
Selon Saïd Kachan, président de la Confédération nationale des associations des parents d’élèves, les décisions annoncées par le ministère de tutelle étaient tout à fait prévues pour assurer la sécurité des élèves et des cadres pédagogiques.
“Toutefois, nous ne sommes pas d’accord sur le timing de leur annonce, dans la mesure où on est encore au mois de mai, alors que l’année scolaire ne s’achève qu’au mois de juin”, a-t-il martelé.
M. Kachan a contesté l’annonce de ces décisions qui intervient à un moment inapproprié et peut avoir un impact négatif sur les élèves, pour la poursuite de l’opération de l’enseignement à distance qui demande encore un grand effort.
POUR ET CONTRE – Une décision ayant un aspect à la fois positif et négatif
Tout d’abord, “trancher sur le sort de cette année scolaire est un point positif car l’attente était difficile d’un point de vue psychologique, à la fois pour les élèves et pour leurs tuteurs”, a affirmé Hassan Aabou, président de la Fédération nationale marocaine des associations des parents d’élèves.
Ensuite, le point négatif touche la décision de prendre en considération les notes des contrôles continus effectués à ce jour. “En réalité, c’est injuste envers certains élèves par rapport au principe de l’égalité des chances”, car les notes obtenues jusque-là durant les contrôles continus ne permettent pas de jauger la réussite ou l’échec d’un élève. Ces derniers ont pour habitude de se rattraper durant le second semestre dont ils sont privés cette année”, a-t-il détaillé.
LR/MAP