Les programmes des deux candidats républicain et démocrate, à la Maison Blanche, étaient radicalement opposés.
Gestion de la pandémie due au nouveau Coronavirus (Covid-19), soutien à l’économie américaine, protection sociale, climat… Tour d’horizon des promesses de campagne de Donald Trump et Joe Biden.
Gestion de la Covid-19
Début 2020, la Maison-Blanche a annoncé la constitution d’une «Task force» pilotée par un groupe de scientifiques pour contrôler la propagation du nouveau Coronavirus (Covid-19) sur le territoire américain, avant que le gouvernement fédéral des Etats-Unis ne déclare l’état d’urgence sanitaire. Si au début, le président Trump minimisait la virulence de la Covid-19, le fait qu’il ait été touché par le virus, début octobre 2020, lui a fait changer d’avis. C’est ainsi qu’il promet, dans son programme électoral, de consacrer 10 milliards de dollars supplémentaires pour le développement de vaccins anti-Covid-19. De son côté, Joe Biden dit vouloir offrir des tests gratuits pour tous les Américains. Il souhaite même embaucher quelque 100.000 personnes afin de créer un programme national de traçage des cas contacts, et augmenter les sites de «Covid-drive». Il préconise également l’accélération de la fabrication d’équipements de protection pour le personnel soignant et de kits de test. Le programme de Biden inclut un calendrier destiné à aider écoles et entreprises à rouvrir leurs portes et un congé payé pour quiconque ayant contracté le coronavirus, ou s’occupant d’un malade. Biden a aussi dit qu’il demanderait à ce que le port du masque obligatoire soit généralisé sur l’ensemble du territoire américain.
Soutien à l’économie américaine
En matière d’économie, Donald Trump part avec un avantage. Son bilan est limpide, grâce notamment à une croissance économique soutenue en dépit de la crise sanitaire due au nouveau Coronavirus. Le premier grand succès politique de l’ère Trump a été l’adoption, en décembre 2017, d’une réforme fiscale pour les particuliers comme pour les entreprises, se félicitent les sympathisants de Trump. Le président américain s’engage, pour son deuxième mandat éventuel, à créer 10 millions d’emplois en 10 mois. Il promet également la création d’un million de nouvelles petites entreprises, ainsi que la réduction de l’impôt sur le revenu, entre autres mesures destinées aux petites et moyennes entreprises.
Soutenir la classe moyenne a été l’un des piliers de la campagne présidentielle de Joe Biden. Selon lui, il faut «récompenser le travail, et pas seulement la richesse». Il se dit favorable à l’augmentation du salaire minimum fédéral à 15 dollars de l’heure, contre 7,25 dollars actuellement. Biden veut aussi abroger la réforme fiscale de Trump, et souhaite augmenter les impôts des personnes à hauts revenus afin de financer les investissements dans les services publics, tout en promettant que cette augmentation ne touchera que les personnes qui gagnent plus de 400.000 dollars par an.
Quel avenir pour l’écologie?
C’est sur le sujet de l’écologie que les différences entre Donald Trump et Joe Biden sont les plus criantes. La décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis des accords de Paris sur le climat signés par 195 pays en décembre 2015 pour faire face au réchauffement climatique, a créé une onde de choc au niveau mondial. La politique climatique de Trump reste axée sur les énergies non renouvelables, avec une augmentation des forages pour le pétrole et le gaz. Cette stratégie est foncièrement contestée par le candidat démocrate. Pour Joe Biden, les Etats Unis doivent absolument encourager l’usage des énergies propres. Une conversion qui, selon ses conseillers, combinerait plein emploi et neutralité en carbone à l’horizon 2050. Suivant cette même logique, Biden promet de rejoindre «immédiatement», l’accord de Paris s’il était élu.
Système de santé
On se souvient que le Donald Trump avait fait campagne en 2016 contre l’ «Obamacare», qui vise à universaliser l’accès aux soins et réglementer le système d’assurance maladie privée, sans toutefois réussir à l’abroger. Dans son programme électoral, Trump annonce son intention d’améliorer ce programme. Il entend aussi faire baisser le prix des médicaments en autorisant l’importation de médicaments moins chers en provenance de l’étranger. De son côté, Joe Biden promet de protéger et étendre l’«Obamacare» sous la forme d’une protection sociale publique optionnelle qui coexisterait avec le système reposant sur les assurances privées. Il compte également abaisser de 65 à 60 ans, l’âge minimum pour bénéficier de la couverture santé pour les seniors, au profit de 20 millions d’Américains.
Contrôle des armes à feu
Suite à la multiplication des fusillades aux Etats-Unis, Donald Trump promet s’il est réélu à la Maison Blanche, d’agir face au problème des armes, notamment en élargissant la vérification des antécédents de leur détenteur. Son rival, Biden, est plus catégorique à ce sujet. Dans une interview télévisée, il a annoncé qu’il mettra en place un programme de rachat d’armes dans le but de retirer des armes en circulation.
Politique étrangère
La politique étrangère des Etats-Unis a subi de profonds changements depuis l’investiture de Donald Trump à la tête de la première puissance mondiale, en janvier 2017. Dans ce cadre, Trump compte «mettre un terme aux guerres sans fin» et rapatrier les soldats américains déployés à l’étranger, tout en continuant à investir dans l’armée. Il envisage par ailleurs d’«étendre la force militaire américaine», «exterminer les terroristes qui menacent de s’en prendre aux Américains» et «construire un grand système de cybersécurité et un système de défense antimissile». Au volet de la diplomatie économique, il dit vouloir maintenir les droits de douane sur la Chine, alors que les relations se sont tendues ces derniers temps entre Washington et Pékin.
Selon Joe Biden, la politique étrangère de Donald Trump a affaibli les Etats-Unis sur la scène internationale. «Il a rabaissé, sapé et, dans certains cas, abandonné les alliés et partenaires des Etats-Unis et adopté une position isolationniste et belliqueuse qui a mis les Etats-Unis dans une situation désavantageuse», a-t-il déploré. L’ancien vice-président de Barack Obama promet de «rendre au pays sa crédibilité».
ML