La Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ) a réitéré son engagement ferme à lutter contre « le chaos, le laisser-aller et le laxisme qui prévalent au sein d’une partie de la presse électronique ».
« Cette partie n’est pas représentative de l’ensemble des sites électroniques marocains qui regorgent d’expériences sérieuses et honorables et dont la plupart sont membres de la Fédération », indique la FMEJ dans un communiqué publié suite aux agissements d’un groupe de responsables de sites électroniques informels qui ont perturbé la séance d’ouverture du Forum national de la presse électronique, organisé vendredi 9 novembre 2018, par le ministère de la Culture et de la Communication.
La FMEJ appelle à la vigilance
La FMEJ exhorte l’ensemble de ses partenaires à la vigilance et la fermeté dans l’organisation et la moralisation de la profession, car « tout relâchement et toute tergiversation sont susceptibles de transformer les craintes d’aujourd’hui quant à l’avenir la presse au Maroc en cauchemar demain », souligne le communiqué, appelant à la formation d’un « large front contre le chaos destructif ». Les responsables desdits sites électroniques s’en sont pris à la FMEJ en la personne de son président et perturbé sa prise de parole, sous prétexte que la Fédération est à l’origine de la loi qui stipule que les directeurs de publication doivent être titulaires d’un diplôme universitaire et d’une carte de presse pour exercer, et qu’en conséquence, la FMEJ ne représente pas les manifestants, explique la même source.
Et met les points sur les « i »
La FMEJ, qui est l’instance professionnelle la plus représentative des journaux structurés électroniques et écrits, n’a jamais prétendu représenter des publications faisant fi des règles juridiques, professionnelles et déontologiques, affirme le communiqué, ajoutant que la Fédération condamne fermement « les actes d’incivilité entrepris par les détenteurs de certains sites électroniques et les méthodes basses qu’ils ont utilisées, au mépris de la déontologie du métier ».
Tout en faisant observer que la FMEJ « n’est pas l’autorité législative du pays, mais un partenaire sérieux et crédible dans l’ensemble des chantiers de réforme du secteur de la presse », le communiqué note que la Fédération « n’utilise jamais sa force de proposition et de revendication pour défendre une certaine conception d’une presse anarchique sans limites ni restrictions ». Loin de là, poursuit la même source, la Fédération « milite, depuis sa création il y a 16 ans, pour une presse libre, professionnelle, moderne, organisée et responsable qui consacre le droit du public à l’information rigoureuse, et non l’utilisation de la presse à des fins personnelles ».
La FMEJ revient, à cette occasion, sur certaines de ses réalisations, notamment la signature d’un contrat-programme avec le gouvernement en 2005 et d’une convention collective avec le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), la contribution à l’élaboration du Code de la presse et de l’édition qui a marqué la reconnaissance juridique de la presse électronique, l’élargissement des subventions publiques aux sites électroniques et la participation à la mise en place du Conseil National de la Presse.
Mohcine Lourhzal