Prévisions pour 2019 : Les axes d’un grand débat

Prévisions pour 2019 : Les axes d’un grand débat

Le monde a profondément changé depuis la crise financière de 2008 et le rythme des mutations s’est nettement accéléré, au point qu’il est de plus en plus difficile de se projeter. Mais cela ne doit pas empêcher de poser des questions qui s’imposent, parce qu’elles sont cruciales pour l’avenir.

C’est ainsi que Ismail Diouri, DG d’Attijariwafa bank, avait présenté la plateforme du débat qui s’est concentré autour de deux questions: «Avons-nous tiré tous les enseignements de cette crise qui était, au départ, financière, puis économique, avant de devenir sociale et culturelle?» et «Nos économies sont-elles véritablement immunisées contre de nouveaux chocs?».

Un autre axe de réflexion sur lequel devaient se pencher les intervenants, concernait la révolution des pratiques et des règles qui régissent les sociétés, suite à l’expansion fulgurante des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle; plus particulièrement, en ce qui concerne les pays émergents, notamment en Afrique. Comment peuvent-ils saisir les opportunités, ruptures et offres et en réguler les éventuels effets néfastes, voire dérapages?

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Enfin, le troisième axe de réflexion proposé par Diouri, qu’il estimait d’ailleurs, le plus important, car il plaçait l’Homme au cœur des préoccupations, était: le défi du développement humain et durable qui renvoie à la problématique de redistribution des richesses, de l’avenir de l’emploi salarié, de la préservation de l’environnement, de la qualité de vie, etc.

Les prévisions pour l’année 2019 sont pour le moins pessimistes. Cependant, a estimé Diouri, on a toutes les raisons d’être optimistes pour l’Afrique, en dépit de ses retards et de ses difficultés. Il est vrai que sa dette a doublé en 5 ans, totalisant 57% du PIB; que le chômage touche 60% de ses jeunes; et que ses inégalités sociales restent profondes, alors que sa croissance demeure peu inclusive…

Cependant, il faut reconnaître les efforts accomplis ces dernières années et qui gagnent à être consolidés. Par exemple, le dernier classement Doing Business de la Banque mondiale note une amélioration de l’environnement des affaires de plusieurs pays africains et ce, grâce aux réformes engagées en faveur d’une meilleure gouvernance. C’est un signal fort en faveur des investissements directs étrangers.

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Pour sa part, le Maroc s’inscrit parfaitement dans cette dynamique et les projections concernant le Royaume forcent à l’optimisme. Le FMI table, dans ses projections publiées en novembre 2018, sur un taux de croissance de 3,2% en 2019, tandis que Bank Al-Maghrib prévoit un taux de 3,1%, sous réserve que soient menées à terme toutes les réformes structurelles requises.

HD

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