L’ONP a lancé, dernièrement, une étude pour l’organisation de la commercialisation des produits de la mer au niveau de l’ensemble des ports du Maroc. Les résultats de cette étude devront être révélés d’ici la fin de novembre.
Au port de pêche de Casablanca, le poisson est vendu trois à quatre fois avant d’arriver au consommateur final. Les prix peuvent atteindre des niveaux très importants, notamment pendant certaines périodes de l’année (Ramadan, fin d’année, etc.). Cette hausse des prix est principalement due aux intermédiaires qui sont très actifs au niveau de ce port, selon des professionnels. Des acteurs s’activant dans l’informel sont aussi pointés du doigt. Pour remédier à ce problème, une étude a été lancée, il y a plus de trois mois, par l’ONP, pour l’organisation de la commercialisation au niveau de ce port, mais aussi dans les autres ports du royaume, selon des sources proches du dossier. Les résultats détaillés de cette étude -très attendue- sur la commercialisation seront dévoilés dans quelques semaines.
En détail, il est ainsi question d’aboutir à une vision globale à même de trouver des solutions à la problématique des intermédiaires et de contribuer au développement de la consommation nationale des produits de la mer, dans les meilleures conditions de prix et de qualité. Avec cette étude, menée en partenariat avec quatre Chambres de pêches maritimes, l’ONP entend dresser un état des lieux de la vente du poisson au niveau des différents ports de pêche du Royaume. Selon des sources professionnelles, qui font état de plusieurs défaillances à ce niveau, les prospections ont été entamées, il y a un mois, par le cabinet en charge de cette étude. Celle-ci devra permettre de connaître les carences qu’il y a en termes de commercialisation des produits de la mer. Un tel projet a comme vocation de tenir compte des soucis des professionnels, aussi bien les armateurs que les mareyeurs, déclare Kamal Sabri, président de la Chambre de pêches maritimes du nord. «L’armateur doit normalement vendre son poisson plus cher. Mais le fait est que ceux qui en profitent réellement, ce sont surtout les intermédiaires et non l’armateur. Aujourd’hui, le merlan, par exemple, est vendu au port à 40 dirhams, alors que sur les étals, ce poisson est commercialisé à 80 dirhams, voire plus pendant certaines périodes de l’année. Cette différence de 40 dirhams, ce sont les intermédiaires qui en bénéficient. L’étude en cours devra régler ce problème d’intermédiaires», tient à souligner le président de la Chambre.
Naîma Cherii