Les yeux de la communauté mondiale du patrimoine vivant sont rivés sur Rabat, qui accueillera la 17ème session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, du 28 novembre au 3 décembre.
Après deux sessions successives (2020 et 2021) tenues en ligne, Covid-19 oblige, les conférenciers ont choisi la capitale du Royaume, connue pour la richesse et la densité de son legs culturel et civilisationnel séculaire, pour y organiser, cette fois-ci en mode présentiel, le plus important événement international dédié au patrimoine immatériel de l’Humanité.
Cette rencontre annuelle, à laquelle participeront des représentants des États parties, des organisations non gouvernementales, des institutions culturelles et d’autres parties prenantes venus du monde entier, sera présidée par le Maroc, en la personne de Samir Addahre, Ambassadeur et Délégué permanent du Royaume du Maroc auprès de l’UNESCO.
Lors de cette 17ème session, le Comité, composé de 24 représentants élus parmi les 180 États parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, aura du pain sur la planche.
L’ordre du jour prévoit, en effet, l’examen de 24 rapports sur un élément inscrit sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente et de 42 rapports des États parties d’Europe sur la mise en œuvre de la Convention de 2003 et sur l’état actuel des éléments inscrits sur la Liste représentative.
Le Comité planchera aussi sur quatre candidatures pour la Liste de sauvegarde urgente, 46 candidatures pour la Liste représentative, 5 propositions pour le Registre de bonnes pratiques et une demande d’assistance internationale.
Le choix du Maroc pour abriter cette grand-messe mondiale n’est pas fortuit. Comme le souligne l’UNESCO, le Royaume “a joué un rôle actif pour l’adoption de la Convention de 2003, avant même sa ratification, puisqu’il a participé activement à la rédaction de la Convention avant son approbation».
En outre, le Maroc a douze éléments inscrits sur les listes de la Convention de 2003, rappelle l’organisation onusienne, précisant que parmi ces 12 éléments, le Royaume fait partie de trois fichiers multinationaux qui incluent un nombre élevé de pays de la région: “Palmier dattier: connaissances, compétences, traditions et pratiques”, “Calligraphie arabe: connaissances, compétences et pratiques” et “Connaissances, savoir-faire et pratiques relatifs à la production et à la consommation du couscous”.
Outre le Maroc, le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO est composé de l’Allemagne, l’Angola, l’Arabie saoudite, le Bangladesh, le Botswana, le Brésil, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, l’Inde, la Malaisie, la Mauritanie, l’Ouzbékistan, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République de Corée, le Rwanda, la Slovaquie, la Suède, la Suisse, la Tchéquie et le Viet Nam.
Le Comité est chargé notamment de promouvoir les objectifs de la Convention de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de donner des conseils sur les meilleures pratiques et de formuler des recommandations sur les mesures de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Il étudie également les demandes d’inscription sur les listes de l’UNESCO, ainsi que des propositions de programmes ou de projets.
La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est un traité de l’UNESCO adopté par la Conférence générale de l’organisation onusienne le 17 octobre 2003 et entré en vigueur en 2006.
Elle a pour objectifs de veiller à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, au respect du patrimoine culturel immatériel des communautés, des groupes et des individus concernés, à la sensibilisation aux niveaux local, national et international à l’importance du patrimoine culturel immatériel et de son appréciation mutuelle et à la coopération et l’assistance internationales en la matière.
LR/MAP