Le cycle de formation à la planification locale sensible au genre et à l’intégration du genre dans les projets de la politique de la ville a été lancé, lundi à Rabat, lors d’une cérémonie tenue en présence de plusieurs responsables ministériels, acteurs locaux et membres de la société civile.
Organisé à l’initiative de la direction générale des collectivités territoriales (DGCT) relevant du ministère de l’intérieur, de la direction de la politique de la ville relevant du ministère de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville et de l’ONU-Femme, ce cycle de formation vise entre autres, à approfondir les connaissances des cadres et élus territoriaux en matière de gouvernance et de planification locale sensibles au genre.
A cette occasion, le Wali Directeur Général des Collectivités Territoriales, M. Khalid Safir, a relevé que ce cycle de formation intervient dans le cadre des accords signés entre la DGCT et l’ONU-Femme, en 2014, 2017 et 2021, en vue d’accompagner le processus d’institutionnalisation de l’égalité de genre au sein de la direction, tout en renforçant la participation des femmes à la gestion des affaires territoriales.
Ce cycle de formation s’inscrit aussi dans le cadre de la coopération multisectorielle pour des aménagements urbains sensibles au genre, tel que prévu dans le mémorandum d’entente signé en mars 2021 et portant sur l’intégration de l’aspect genre dans les projets de la politique de la ville par la DGCT, la direction de la politique de la ville et l’ONU-Femme.
Abordant la réalisation du guide méthodologique pour l’élaboration des programmes de développement régionaux sensibles au genre et du guide référentiel pour la planification d’espaces publics urbains plus accessibles aux femmes et aux filles, M. Safir a indiqué que ces documents qui sont destinés aux élus ainsi qu’aux équipes techniques des régions du Royaume, visent notamment à la sensibilisation de l’ensemble des parties prenantes impliquées dans la mise en place des programmes de développement régionaux.
Par ailleurs, le responsable a souligné l’importance de mettre en place une politique de la ville, à même de répondre aux besoins des femmes et des filles et de promouvoir leur intégration dans les espaces publics.
Dans une allocution lue en son nom par la secrétaire générale du département de l’habitat et de la politique de la ville, Majida El Ouardirhi, la ministre de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville Fatima Ezzahra El Mansouri a mis en exergue l’importance de l’égalité et de la parité entre les hommes et les femmes au Maroc, mettant en avant l’article 19 de la Constitution du Royaume, qui stipule notamment que “l’homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental, énoncés dans le présent titre et dans les autres dispositions de la Constitution, ainsi que dans les conventions et pactes internationaux dûment ratifiés par le Royaume et ce, dans le respect des dispositions de la Constitution, des constantes et des lois du Royaume” et que “l’Etat marocain œuvre à la réalisation de la parité entre les hommes et les femmes”.
Dans ce sens, elle a passé en revue les avancées notoires du Royaume en matière de respect des droits de l’Homme et de promotion des droits des femmes, conformément aux Hautes directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
A cet égard, la responsable gouvernementale a rappelé la récente approbation du projet de décret n° 2.22.194 portant création du Comité national pour l’égalité des genres et la promotion de la femme qui s’inscrit dans le cadre de l’intérêt accordé par le gouvernement aux questions relatives à la femme, en phase avec son programme gouvernemental 2021-2026, plus particulièrement, la réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes dans divers domaines.
Il est primordial de renforcer davantage le sentiment de sécurité des femmes et des filles dans les espaces publics et urbains, a-t-elle affirmé, notant la nécessité de développer les mentalités et de sensibiliser la population sur l’importance du respect des droits des femmes au Maroc.
Pour sa part, la représentante de l’ONU-Femme au Maroc Leila Rhiwi a indiqué que les villes du monde entier sont confrontées au défi de l’urbanisation rapide, soulignant que ce phénomène qui est porteur d’opportunités, est aussi un facteur d’inégalité pour les catégories vulnérables.
Mme Rhiwi a affirmé la nécessité de travailler à la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles, dans la planification des projets et plus spécifiquement des projets urbains.
LR/MAP