L’accueil par l’Espagne du chef du “polisario”, le dénommé Brahim Ghali sous une fausse identité, impactera à coup sûr la coopération en matière sécuritaire et de renseignements entre Rabat et Madrid, estime le site d’information “Rue20.com”.
La coopération sécuritaire entre les deux pays est désormais menacée de blocage, a relevé le site électronique dans un article publié lundi, affirmant que cet acte aura une incidence significative sur l’Espagne qui attache une importance cruciale aux intérêts sécuritaires.
Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger avait adressé, dans un communiqué, une question directe à Madrid sur le “caractère sérieux de la coopération conjointe dans tous les domaines, au moment où Madrid cache des informations qui concernent l’intégrité territoriale et la souveraineté du Maroc”, fait observer le portail.
Citant un ancien diplomate, le site d’information estime qu’il n’est pas exclu que le chef des séparatistes soit un “agent des services de renseignement espagnols, et en même temps un fonctionnaire des renseignements algériens, dont le rôle se résume à l’exécution des ordres”, mettant en garde qu’une telle possibilité pourrait constituer un tournant dans les relations maroco-espagnoles.
Dans ce cadre, s’interroge l’ancien diplomate, comment un pays, qui coopère étroitement en matière de sécurité et de renseignements, avec le Maroc, accueille sur son territoire une personne sous une fausse identité et qui est de surcroît poursuivie par la justice espagnole, sans en aviser le voisin du sud?.
La divulgation par le Maroc de l’identité du chef du “polisario” depuis le sol espagnol a contraint Madrid à reconnaître la présence de ce séparatiste avec une fausse identité et un passeport diplomatique algérien, a ajouté le média électronique.
Dimanche, le Royaume du Maroc avait déploré l’attitude de l’Espagne qui accueille sur son territoire le chef des milices séparatistes du “polisario”, poursuivi pour des crimes de guerre sérieux et des atteintes graves aux droits de l’homme.
Le Maroc a exprimé sa déception à l’égard de cet acte contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage et qui concerne une question fondamentale pour le peuple marocain et ses forces vives, a indiqué le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger dans un communiqué.
L’ambassadeur d’Espagne à Rabat a été convoqué au ministère afin que lui soit communiquée cette position et pour exiger de lui les explications nécessaires sur l’attitude du gouvernement de son pays.
LR/MAP