En Syrie et en Irak, où l’organisation Etat islamique recule, les opérations vont encore «prendre un temps significatif», a expliqué le Centcom. «Nous travaillons au rythme de nos partenaires», groupes alliés kurdes et arabo-syriens, d’un côté, forces de sécurité irakiennes de l’autre. «Ce sont eux qui définissent le séquencement des opérations, mais à la fin, ce sont eux qui tiendront de la situation», a-t-il assuré, rappelant ainsi la ligne de la communication militaire américaine.
Le général Joseph Votel, en visite à Paris, est revenu sur les circonstances des frappes contre le régime syrien, après l’attaque chimique de Khan Cheikhoun. «Le meilleur moyen d’envoyer un message, c’est de le faire le plus directement possible et de minimiser le temps entre l’incident et la réponse».
C’est ainsi qu’a raisonné le général Joseph Votel, chef du commandement central (Centcom) des forces américaines, quand il s’est agi de frapper le régime de Bachar Al-Assad, après l’attaque chimique de Khan Cheikhoun.
Le 4 avril, dans l’ouest de la Syrie, 87 civils ont été gazés au sarin. Dans la nuit du 6 au 7 avril, sur ordre du président Donald Trump, 59 missiles de croisière Tomahawk ont atteint la base loyaliste de Chairat, d’où étaient partis, selon les Américains, les bombardiers chimiques de Damas.
Mais la principale information donnée par le militaire américain est sans doute ailleurs. «L’assaut final de Rakka, a-t-il précisé, prendra du temps».
Patrice Zehr