La compagnie Royal Air Maroc (RAM) souhaite renouveler sa flotte avec des avions nouvelle génération, soit une progression attendue de 20 à 30 appareils supplémentaires d’ici 2020, selon Driss Benhima, PDG de la compagnie. Celle-ci s’intéresse aux nouveaux modèles présentés au 50ème Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace Paris-Bourget (SIAE), le plus grand du monde.
Il semble que «les avions d’aujourd’hui seront pour la plupart obsolètes à la fin de cette décennie. Donc à partir de 2020, il faut s’attendre à ce que les compagnies aériennes soient équipées d’avions tout à fait différents de ceux d’aujourd’hui et ce sera notre cas», indique, à cet effet, le PDG.
Pour le long courrier, le patron de la RAM opte pour le Boeing 787 Dreamliner, en concurrence avec l’Airbus 350, tous deux faisant partie de ces avions nouvelle génération qui, selon lui, «vont très vite remplacer les avions existants» au vu de leurs avantages, notamment en termes de baisse de la consommation au kilomètre, «extrêmement importante d’au moins 15%». «Aujourd’hui, vu le prix du carburant et les nécessités d’être de plus en plus écologique, je suis sûr que ces nouveaux avions vont très vite remplacer les avions actuels», a-t-il ajouté.
Sur le moyen-courrier (moins de 200 places), Benhima montre un intérêt aux modèles proposés par les avionneurs européen (Airbus) et américain (Boeing), en particulier les Airbus Neo et les Boeing Max. Pour les 100 places, il cite les modèles «les plus en vue au Bourget», dont ceux de la famille CSeries de chez Bombardier ou encore des Embraer qui, comme les premiers, sont annoncés pour la fin de la décennie, sans oublier les nouveaux avions russes et chinois qui, «eux aussi, ont voulu jouer leur partie dans le marché de demain».
Benhima s’est dit convaincu que le Maroc a tout intérêt à basculer vers les avions nouvelle génération pour ses prochains achats. «Nous voulons aussi avoir une flotte de croissance», a-t-il assuré, notant que la RAM dispose actuellement d’une cinquantaine d’avions, «mais si nous voulons continuer à résister, à se développer et surtout à protéger notre part de marché dans un transport aérien en pleine croissance, il faut que nous pensions à acheter de nouveaux avions». «Nous nous dirigeons vers des tailles plus petites que ce que nous avons actuellement, des modèles de 100 places», a-t-il encore précisé.
Benhima, qui s’est enquit sur ce qui était proposé «comme modèles pour l’avenir», a aussi souligné que cette étape sera suivie «d’un appel d’offres», conformément à la réglementation en vigueur des marchés publics où «la meilleur offre l’emportera».