La pratique du jeûne et l’observation d’un sommeil réparateur restent deux facteurs bénéfique pour renforcer le système immunitaire du corps humain, a assuré le professeur Abdelfettah Chakib, spécialiste des maladies infectieuses au CHU Ibn Rochd de Casablanca.
Les deux pratiques agissent sur l’organisme par la stimulation des cellules actives susceptibles d’annihiler les effets indésirables de plusieurs maladies, mêmes celles comportant une charge virale comme le nouveau coronavirus (Covid-19), a ajouté le professeur Chakib.
Une myriade d’études scientifiques sérieuses réalisées hors pays islamiques, notamment en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, ont prouvé les effets salutaires de l’abstinence de manger, surtout quand celle-ci est érigée en mode de vie, a-t-il poursuivi, expliquant que cela fournit au corps un bouclier contre plusieurs pathologies et augmente la probabilité de guérison dans d’autres cas.
L’expert marocain s’est arrêté sur une recherche menée par une équipe de la “Southern California University of Health Sciences”, qui a conclu que le jeûne, à raison de 3 jours par semaine, permet à l’organisme d’économiser de l’énergie et de démultiplier les globules blancs, deux faits ayant comme conséquence le renforcement du système immunitaire.
De nombreux spécialistes croient que si on transforme le jeûne en pilier d’une vie globalement saine, on pourrait stimuler les cellules souches dans la production de davantage de leucocytes, dont le rôle est primordial dans l’élimination de nombreux agents pathogènes parmi les virus, les bactéries, les champignons et les parasites.
L’abstinence permet également au corps de se débarrasser des toxines nuisibles au système immunitaire, de même qu’elle augmente l’activité de l’organisme humain avec comme corollaire une plus grande combustion des glucides et des triglycérides (acides gras) et, donc, une perte certaine de poids.
Parmi les autres bienfaits du jeûne, il y a la diminution dans le corps de l’enzyme PKA (protéine kinase A) qui serait responsable du vieillissement et qui favoriserait le risque de cancer.
Pour profiter de ces bienfaits, il est recommandé de suivre un régime alimentaire équilibré, composé des aliments indispensables bon fonctionnement du métabolisme, tels que légumes, fruits, céréales, noix, pain et poisson, outre la prise régulière des liquides (eau, jus naturels et thés), a expliqué le professeur Chakib.
Il a insisté sur l’importance d’une bonne qualité de sommeil, dont la durée idéale est de 7 heures pour les adultes, notant que les heures du sommeil réparateur se situent idéalement entre 22H00 et 05H00, si on veut vraiment aider le corps à se régénérer.
Il a mis en garde contre tout excès ou déficit concernant ces deux aspects, du fait que tout déséquilibre dans ce sens ou dans l’autre pourrait engendrer des conséquences néfastes pour le système immunitaire et, par ricochet, pour la santé de la personne.
Alors que le mois sacré se déroule cette année au plus fort de la crise du coronavirus, le professeur Chakib a souligné l’importance de s’investir dans la vie spirituelle et religieuse pour atténuer le stress, optimiser les fonctions du cerveau et améliorer les défenses immunitaires, se référant à l’expérience pionnière des Asiatiques qui ont établi le lien entre la spiritualité et le renforcement de l’immunité.
La pandémie actuelle qui frappe de plein fouet le monde entier révèle le rôle capital du système immunitaire qui reste la première ligne de défense de l’Homme, en l’absence d’un vaccin contre le Covid-19.
Avec MAP