Ramadan, le mois de la consommation!

Table du ramadan marocaine

A quelques jours du mois sacré de Ramadan, les prix des produits alimentaires flambent au niveau des marchés locaux. Le Reporter s’est rendu sur les lieux. Reportage.

Le soir de ce vendredi 29 Chaâbane, nous saurons si le Ramadan commence le samedi 28 juin ou le dimanche 29 juin. Si le nouveau croissant n’est pas observé le vendredi, le mois sacré commencera officiellement le dimanche. Pour sa part, l’astrophysique, qui permet souvent de prévoir avec exactitude la visibilité de la nouvelle lune, a annoncé que le Ramadan au Maroc débutera le dimanche prochain (29 juin).
Comme à l’accoutumée, le mois sacré du Ramadan se caractérise par des changements profonds en termes d’habitude de consommation chez les Marocains. En effet, les dépenses alimentaires des ménages sont les plus élevées au cours de ce mois. Cela correspond à une contraction du budget consacré à la satisfaction d’autres besoins et se traduit par une hausse des prix des produits de première nécessité. Dans ce contexte, Le Reporter a fait un état des lieux des prix des produits alimentaires.
En faisant un tour dans le marché, on s’aperçoit que le prix des graines de sésame a doublé, passant de 30 à 60 DH le kilo. Le prix du pot de miel, des épices et des amandes sont également en hausse et celui des dattes se retrouve à 30 DH/kg, contre 20 DH seulement quelques jours auparavant. L’œuf est vendu à 1 DH, contre 0,90 DH il y a quelques semaines. Par contre, le prix des tomates reste toujours inchangé: 3 DH le kilo, malgré la forte demande qu’elles connaissent habituellement à l’approche du mois sacré.

Arrivé chez le marchand de poisson, on remarque tout de suite la flambée des prix. Le poisson est-il en train de devenir un produit de luxe? Si ce n’est pas encore le cas, il est sur le point de le devenir. En effet, son prix est devenu presque inabordable. Ainsi, même la sardine s’arroge le qualificatif et la tarification des produits de luxe. Actuellement, elle est à 30 dirhams (DH) le kilo, tandis que le merlan se vend entre 85 et 95 DH/kg, au marché Badr de Casablanca. Le pageot, quant à lui, s’écoule à 100 DH le kilo et les crevettes démarrent à 130 DH. Au Marché central, le saint-pierre est cédé au prix de 140 DH, de même que la dorade. La raie se vend à 300 DH. Comment justifier cette hausse? D’abord par l’approche du mois sacré. D’autres l’expliquent par une diminution de la quantité débarquée et par la répercussion de la hausse des prix des produits pétroliers. Toutefois, il ne faut pas négliger le fait que l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) a imposé le paiement d’un montant de 150 DH pour le certificat de conformité, le 26 mai dernier. A cela s’ajoute une nouvelle taxe de 0,03% sur les ventes, ce qui correspond à 30 DH la tonne en moyenne. Les recettes de ces taxes alimentent directement les caisses de l’ONSSA pour lui permettre d’étoffer ses équipes et de multiplier ses actions de prévention, d’inspection et de contrôle des conditions d’hygiène et de sécurité alimentaire dans les différentes régions du pays.
Si l’entrée en vigueur de l’arrêté ministériel fait le bonheur de l’Office, elle reste mal appréciée par les professionnels. «La clientèle est obligée de réduire la quantité achetée. Certains préfèrent même se passer carrément de poisson. Résultat, nos recettes sont en baisse», se plaint Ayman, poissonnier au marché Badr. Les commerçants espèrent une accalmie à quelques jours du Ramadan. En attendant, le poisson déserte de plus en plus les assiettes des ménages à faibles revenus.
En observant les clients dans les marchés, on remarque facilement que les dépenses les plus élevées concernent les fruits, les produits laitiers, les jus, les légumes frais, les viandes et la volaille.
Il est vrai, la tradition veut que la table soit gargantuesque. Les gens sont prêts à tout pour que leur table accueille dignement le Ramadan. Car le mois sacré est souvent synonyme de tables très chargées, largement garnies à l’heure du ftour. Le panier moyen d’une famille marocaine augmente de 30%. C’est le mois de tous les excès et des envies alimentaires. En effet, le Ramadan est connu par une hausse anormale des dépenses de consommation. Cette tendance se confirme encore une fois cette année.

Ramadan : Les produits d’origine animale disponibles en quantités suffisantes

Anas Hassy
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                  Contrôle et suivi régulier du marché durant le Ramadan


Derb milla marche dattes casablanca maroc

Les instructions ont été données aux services de contrôle pour faire preuve de vigilance. En effet, le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Charki Draiss, a présidé une réunion consacrée au suivi des prix et de l’état d’approvisionnement du marché en produits de forte consommation pendant le Ramadan, ainsi qu’à l’orientation des interventions des services chargés du contrôle et de la protection du consommateur. «Il a été également question de mettre le point sur la situation d’approvisionnement du marché dans les différentes régions du Royaume, en produits de grande consommation durant ce mois béni, dont l’offre sera considérable», selon le communiqué du ministère de l’Intérieur. Lors de cette réunion, des instructions ont été données aux services de contrôle, dans toutes les provinces et préfectures du Royaume, pour faire preuve de vigilance afin d’assurer un suivi régulier des marchés, de renforcer les opérations de sensibilisation et de contrôle durant ce mois qui se démarque par une forte consommation, de faire face et de manière ferme aux tentatives de fraude, de monopole et de spéculation et de prendre les mesures qui s’imposent à l’encontre des contrevenants. «Le gouvernement a pris toutes les précautions pour garantir l’approvisionnement du marché en produits de grande consommation durant le mois sacré du Ramadan», a affirmé Mohamed Louafa, ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance. Pour sa part, l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) prévoit une série de mesures pour renforcer le contrôle des produits alimentaires, en l’occurrence ceux de grande consommation durant le mois sacré. Dans cette optique, les brigades de l’ONSSA vont multiplier leurs sorties sur le terrain pour l’inspection des points de vente, des lieux de restauration et des établissements agroalimentaires. Ils vont également participer aux campagnes menées par les commissions mixtes préfectorales et provinciales chargées du contrôle. Les services chargés du contrôle sanitaire aux postes frontaliers au niveau de Casablanca, Agadir, Tanger, Nador et Dakhla doubleront de vigilance pour le contrôle à l’importation des produits alimentaires.

Le Roi Mohammed VI lance des projets inédits (1)

 

AH
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Publicité : Le petit écran bombardé pendant le mois sacré

Au moment où toute la famille est rassemblée autour de la table bien garnie du f’tour, afin de rompre le jeûne, pendant Ramadan, les yeux sont rivés sur le petit écran. Tout le monde attend la «caméra cachée» et les autres sitcoms pour se détendre un peu. Sauf que c’est une pluie de séquences publicitaires qui s’abat sur le téléspectateur, gâchant tout plaisir de regarder la télé.
Les Marocains s’accordent à dire qu’il y a trop de publicité à la télévision pendant le Ramadan. En effet, les téléspectateurs marocains se retrouvent assaillis par un déluge publicitaire. Durant le prime time et la plage horaire entourant le f’tour, la pub bat son plein à la télé. Outre les publicités d’enseignes de nourriture, qui semblent justifiées aux yeux des téléspectateurs pendant Ramadan, les concessionnaires automobiles, les enseignes de grande distribution et autres promoteurs immobiliers se bousculent sur le petit écran.
Statistiquement, la société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) et la Soread 2M voient leurs recettes publicitaires multipliées par trois durant le mois sacré. Preuve en est la forte demande des annonceurs. Tout d’abord les saisonniers, dont les produits sont consommés particulièrement pendant le mois de Ramadan. Ensuite, les petits annonceurs qui ne communiquent que durant cette période. Et enfin, les gros annonceurs dont les budgets sont extensibles et qui n’hésitent pas à augmenter leur budget communication malgré la hausse des tarifs. Les annonceurs essayent de tirer profit au maximum de cette occasion idéale, en allant à la rencontre des consommateurs.
Les téléspectateurs sont agacés par cette folie publicitaire. En effet, on annonce le thème de la «Caméra cachée», puis c’est parti pour une dizaine de minutes de publicité. C’est exagéré, HACA, au secours!

AH

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