Ramadan : Parce que les nuits sont courtes…

Nuits ramadanesques maroc

La moitié du Ramadan s’est déjà écoulée, mais nombreux sont ceux qui n’ont pas encore véritablement trouvé leur rythme.

Puisque le Ramadan va à reculons, dans deux ou trois années, ça ira mieux. Les journées seront plus courtes et, donc, les nuits plus longues.
Le mieux, c’est un Ramadan au cœur de l’hiver, quand la rupture du jeûne intervient à 17h et que le Fajr pointe à 6h du matin. On a à peine pris son S’hor que l’heure du Ftor sonne…
Mais depuis trois ans, les musulmans jeûnent en plein été. Août, juillet… Les mois les plus chauds, où les journées sont les plus longues. Le soleil se lève dès 3h 50 et ne se couche qu’à quelques minutes de 20h ! Et là, c’est l’inverse, on a à peine le temps de digérer le Ftor que tombe le dead line du S’hor !
Non, non, il n’est pas question de se plaindre. Le Ramadan est une épreuve que les croyants doivent vivre toutes les saisons, l’une après l’autre, pour savoir très exactement ce que ressentent les démunis, eux qui ne mangent quasiment rien tous les mois de l’année et pas seulement un mois par an.

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Et tant pis pour ceux qui ont oublié ce principe de base du Ramadan et passent le mois sacré à basculer de geignards le jour à fêtards la nuit !
Fêtards la nuit ? Mais que la nuit est courte… Si courte que nombreux sont ceux qui n’arrivent pas encore à trouver «un rythme de croisière».
Il est quasiment impossible de faire trois grands repas dans le court laps de temps qui sépare le Ftor du S’hor. Les habitués des festins qui n’en finissent pas, des tables où se succèdent les «pause-café-gâteaux», «pause-thé-crêpes», «pause-jus», «pause-fruits», «pause-laitages»… Sont totalement désorientés. L’estomac ne supporte pas le quart de tout ça. Le temps manque pour digérer…
Il manque d’ailleurs pour tout. Les aiguilles tournent trop vite. Il faut constamment faire des choix, renoncer à ceci pour cela.
Oubliées, les longues nuits ramadanesques où l’on pouvait en une seule nuit, entre le Ftor et le S’hor, rompre le jeûne, regarder ses feuilletons préférés, piquer un petit somme, rendre visite à la famille et trouver encore le temps de jouer aux cartes avec les amis… Le tout ponctué de riches collations.
Cette année, ou on dort, ou on sort ; ou c’est Ftor-dîner, ou c’est Ftor-S’hor ; ou une soirée-famille, ou une soirée-amis… Bref, c’est le Ramadan des activités réduites. Tant pis, mais surtout, ne rien forcer ! Pas d’excès ! Ni en nourriture, pour préserver sa santé. Ni en veillées, parce que le sommeil, c’est aussi la santé.
Et puis, ceux qui tâtonnent encore pour trouver leur rythme, qu’ils continuent de chercher. Ils éviteront la monotonie qu’impose parfois ce mois et peut être qu’à peine trouvée la formule qui leur convient, ils réaliseront que c’est «déjà» l’Aïd.

Maudite folle !

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