Une convention d’assistance du chantier de réforme du système éducatif au Maroc a été signée, mercredi à Rabat, par le Royaume Uni et la Banque Mondiale.
Signée par l’ambassadeur du Royaume-Uni Simon Martin et le directeur pays de la Banque Mondiale (BM), Jescko Hentschel, cette convention intervient dans le cadre de la mise en œuvre effective de la loi-cadre N°51.17 relative au système de l’éducation, de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique. Elle a pour objectifs d’apporter une assistance technique au système éducatif marocain en vue de combler les lacunes en matière de pauvreté d’apprentissage remarquée pendant la crise Covid-19 et de promouvoir le recrutement d’enseignants qualifiés, sur la base de compétences académiques et non académiques, telles que les compétences émotionnelles, personnelles et comportementales.
A cette occasion, le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du Gouvernement, Saaid Amzazi, a salué l’action « louable » du Royaume-Uni et de la Banque mondiale dans l’accompagnement du Royaume dans le déploiement du chantier de réforme du système éducatif et la promotion de l’expérience et de l’expertise dans le domaine de l’enseignement.
A cet égard, le responsable gouvernemental a mis en exergue l’impact significatif de la pandémie de Covid-19 sur le système éducatif, relevant que cette crise peut constituer une occasion pour accélérer le processus de réforme de l’éducation nationale, notamment en matière de digital.
M. Amzazi n’a pas manqué de souligner l’importance du capital humain dans le processus de réforme du système éducatif, tout en mettant en avant la « noblesse » du métier d’enseignant et la responsabilité qui en découle. « L’enseignement est une vocation. Il serait intéressant de soumettre les candidats à des tests de personnalité, avant d’entamer une évaluation académique afin de mieux identifier le profil de chacun », a-t-il fait observer.
A cet égard, il a rappelé la mise en place du programme d’appui au secteur de l’éducation, financé par la Banque mondiale à hauteur de 500 millions de dollars, conçu en appui à l’objectif d’amélioration des résultats éducatifs pour tous.
Ce programme, poursuit-il, est étalé sur cinq années et articulé autour de trois axes fondamentaux pour la réforme, à savoir la promotion de l’enseignement préscolaire, l’amélioration de la formation des enseignants et la gouvernance du système éducatif.
Pour sa part, M. Martin s’est félicité des avancées notoires du Royaume du Maroc dans le domaine de l’éducation, à travers notamment la mise en œuvre de la loi-cadre. La formation des enseignants, l’amélioration du niveau des apprenants après la pandémie et l’exploitation des nouvelles technologies demeurent entre autres les meilleurs moyens d’assurer un système éducatif de qualité, a affirmé le diplomate.
Par ailleurs, l’ambassadeur a exprimé la volonté de son pays de développer davantage la collaboration bilatérale dans le secteur de l’enseignement.
Le directeur pays de la Banque Mondiale (BM), Jescko Hentschel, a de son côté insisté sur l’importance de la formation des enseignants dans le renforcement du processus d’apprentissage ainsi que l’engagement de toutes les parties prenantes pour promouvoir la qualité des apprentissages (école, parents ou entourage).
Selon lui, une assistance technique permettra d’évaluer le niveau des élèves, les méthodes d’apprentissage afin d’identifier les forces et faiblesses du système éducatif, promouvoir la qualité de l’enseignement et relever les défis de la crise due à la Covid-19.
LR/MAP