La Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) a présenté, mercredi à Rabat, sa vision de la place et du rôle que doivent occuper les expatriés dans le nouveau modèle de développement (NMD), à l’occasion d’une rencontre de communication tenue en coordination avec le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger (MRE).
La rencontre, consacrée essentiellement à la discussion des questions liées à la diaspora, a été l’occasion pour le président de la CSMD, Chakib Benmoussa, de souligner, tout d’abord, l’importance de la Fête du Trône pour le renouvellement de la cohésion des Marocains, de l’intérieur comme de l’extérieur, avec l’institution monarchique, garante de la stabilité et de l’unité nationale.
Dans une présentation par visioconférence, Benmoussa a mis en exergue « l’attention spéciale que porte Sa Majesté le Roi Mohammed VI à cette catégorie et son rôle dans le développement et la construction du Maroc de demain. »
Le rapport de la Commission est une démarche de diagnostic et de propositions pour la reconstruction, a-t-il expliqué, notant que les observations et les constats établis ont concerné plusieurs domaines, en dépit des difficultés rencontrées dans l’élaboration de ce document, notamment la situation épidémiologique prévalante. Le rapport, fruit d’une large interaction avec de vastes composantes sociales, se distingue par son caractère purement endogène et ses conclusions tendent particulièrement à faire du Maroc de 2035 un pays de compétences, de développement durable, de justice sociale et où la richesse profite à tous.
« La force de l’État réside dans la force de sa démocratie représentative et participative, ainsi que dans la force de ses institutions et le dynamisme de sa société », a-t-il soutenu. De son côté, la membre de la Commission, Narjiss Hilal, a souligné le rôle des Marocains du monde en tant qu’acteurs clés du développement, de la création de richesses et de la participation à la gestion de l’économie nationale.
Il existe aujourd’hui une politique publique qui correspond aux aspirations des MRE concernant les programmes et les offres qui leur sont présentés pour s’engager dans le processus de développement, a assuré la professeure d’intelligence artificielle et de développement des capacités des femmes à l’Université internationale de Genève.
Pour sa part, le directeur de l’Institut national des sciences appliquées (Rennes, France) et membre de la CSMD, Abdellatif Miraoui, a indiqué que le Maroc a la chance de disposer d’une population très jeune, ce qui représente un atout considérable pour revigorer l’environnement socio-économique du Royaume.
Tout en relevant l’existence au Maroc des trois types d’établissements d’enseignement supérieur (public, privé et public-privé), il a pointé la faiblesse des résultats de la recherche scientifique, de la qualification des ressources humaines et des budgets alloués à ce secteur. Dans cette optique, a-t-il fait observer, les recommandations de la Commission vont dans le sens de la transformation du Maroc en un modèle de réussite de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en donnant la priorité à la mise à niveau des compétences, en harmonie avec l’orientation nationale du leadership aux plans africain et régional.
Le rapport, a-t-il poursuivi, a suggéré la création d’une nouvelle génération d’universités et d’institutions publiques performantes, de placer l’étudiant au cœur d’une vision globale de qualification et de développement des structures universitaires et scientifiques.
LR/MAP