Le taux des crédits de Fogarim a accusé une baisse de 70% durant la période de l’état d’urgence sanitaire par rapport à la même période de l’an dernier, a indiqué mardi à Rabat la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Nouzha Bouchareb.
En réponse à une question centrale à la Chambre des conseillers sur les retombées de la pandémie du coronavirus sur le secteur et les mesures adoptées par le ministère pour atténuer les impacts présents et futures de la Covid-19, la ministre a souligné que dans le même contexte de crise, les garanties au titre des crédits bancaires Fogaloge ont quant à elles enregistré une diminution de 46%, en comparaison avec la même période de 2019.
Elle a mis l’accent sur les conséquences de cette conjoncture exceptionnelle sur les indicateurs macro-économiques du secteur, relevant notamment la perte de 1.000 postes d’emploi au cours du premier trimestre de l’année en comparaison avec la création d’environ 19.000 emplois l’an dernier.
La pandémie et l’état d’urgence sanitaire n’ont pas épargné le secteur de l’habitat, puisque entre 70 et 90% des chantiers ont été à l’arrêt avec des différences selon les régions.
Évoquant la plateforme « Rokhas » de gestion des dossiers des autorisations urbanistiques, il a été procédé, selon la responsable, au traitement de 14.630 dossiers du 23 mars au 3 juillet, soit plus de 4.000 chaque mois, ainsi que 1.646 demandes de paiement électronique des services, et la délivrance de 1.558 notes de renseignement urbanistique. Ce bilan positif démontre la volonté du citoyen d’investir dans le domaine de l’immobilier et de la construction, a-t-elle dit.
S’agissant de la production des documents d’urbanisme, il a été procédé à l’adoption, pendant la période du confinement, de 20 documents, 15 schémas d’aménagement, quatre plans de croissance et un plan d’orientation pour l’aménagement urbain (Béni Mellal).
Bouchareb a d’autre part passé en revue le plan de relance économique et de lutte contre les répercussions négatives de la crise pour l’après confinement. Ce plan, a-t-elle dit, vise à relever trois défis liés à la sortie progressive et sécurisée du confinement, à l’accélération du rythme de gestion immatérielle, à l’encouragement de l’investissement et la facilitation des procédures ainsi qu’à la promotion du secteur tout en s’adaptant à la conjoncture actuelle.
Ce plan repose sur la facilitation des procédures et l’encouragement des investissements à travers la publication de trois circulaires conjointes avec le ministère de l’Intérieur portant sur la révision des demandes et des autorisations. La première circulaire concerne le réexamen d’environ 1.946 projets, dont 56% ont été approuvés pour un coût estimé à 5,6 milliards de dirhams avec la possibilité de générer plus de 20.000 emplois directs et plus de 39.000 emplois indirects.
La deuxième circulaire se rapporte aux travaux d’équipement des lotissements et des groupes d’habitations et les délais de réalisation, ce qui a permis de trouver des solutions à environ 70% des lotissements au niveau national, alors que la troisième concerne l’application des dispositions du règlement général de construction qui fixe la forme et les conditions de délivrance des autorisations.
LR/MAP