La situation actuelle liée au nouveau Coronavirus (Covid-19), a un impact profond sur l’économie mondiale. Des centaines d’entreprises sont à l’arrêt aux quatre coins du monde.
Les conséquences du Covid-19 sur l’économie mondiale sont pires que celles qui ont suivi la grande crise financière de 2008.
Au Maroc, la situation est tout aussi délicate. Depuis le début de la crise sanitaire due au Covid-19, plusieurs secteurs d’activité sont à l’arrêt quand d’autres tournent au ralenti. –
Limiter les dégâts et faire redémarrer l’économie
Pour limiter la casse et sortir de cette situation exceptionnelle avec le moins de dégâts possibles, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration a appelé les entreprises à reprendre leurs activités après la fête de Aïd Al Fitr. Dans ce cadre, Mohamed Benchaâboun a souligné, mardi 19 mai 2020 au Parlement, que les entreprises suspendues sur ordre des autorités ne sont pas concernées par cette reprise d’activité. Benchaâboun a par ailleurs indiqué que son département s’attèle à mettre les dernières touches au plan de relance économique, dont les grandes lignes seront présentées en parallèle avec le projet de Loi de Finances rectificative, dans le cadre d’un plan global de relance de l’économie nationale.
Le ministre a précisé qu’un intérêt particulier sera accordé à la mise en place de mécanismes de financement à même de garantir les fonds nécessaires à la reprise économique des entreprises, toutes catégories confondues. D’ailleurs, le Comité de Veille Economique (CVE), a récemment annoncé la révision du dispositif «Damane Oxygène» en le rendant plus souple et en améliorant les conditions de financement des entreprises (PME-TPE) impactées par la crise sanitaire qui secoue le Maroc et le monde. Quant aux entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 millions de dirhams, elles seront intégrées dans un mécanisme approprié pour financer leur reprise. Une Commission formée du ministère de l’économie, des Finances et de la réforme de l’administration, de Bank Al-Maghrib (BAM), de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et du Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) s’attèle à définir les modalités et les mesures d’application de ce mécanisme.
Levée d’ambiguïté
Mercredi 20 mai 2020, le Chef de gouvernement Saâdeddine El Othmani a levé toute ambigüité en ce qui concerne la reprise de l’activité économique. En effet, les propos tenus la veille par Mohamed Benchaâboun à ce sujet, ont été interprétés comme une annonce de déconfinement. El Othmani a expliqué que ne sont concernés par la reprise du travail après Aïd El Fitr, que les entreprises dont les activités figurent dans la liste publiée par décret le 20 mars 2020.
Le satisfecit de la CGEM et des syndicats
L’appel émis aux entreprises pour reprendre leurs activités après Aïd Al Fitr a été bien accueilli par le patronat marocain. Dans ce cadre, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a mis en avant l’importance de redémarrer l’activité économique au plus vite, notant qu’il y va de la survie de plusieurs milliers d’entreprises se trouvant déjà dans une situation extrêmement délicate, ainsi que du maintien de centaines de milliers d’emplois en danger. Après avoir noté que la CGEM a mis à la disposition de l’ensemble des opérateurs économiques des guides pratiques pour les accompagner dans la reprise progressive de leur activité, le président de la CGEM a précisé que la Confédération présentera au Comité de Veille Economique (CVE), un plan de relance économique, bâti sur un ensemble de mesures transverses jumelées à plus de 500 mesures sectorielles. L’appel du gouvernement marocain aux acteurs économiques à reprendre leurs activités après Aïd Al Fitr a été salué par l’Union Générale des Travailleurs au Maroc (UGTM) et la Confédération Démocratique du Travail (CDT). Seule la Fédération Démocratique du Travail (FDT), y voit un appel contraire à la décision de prolongé le confinement au Maroc jusqu’au 10 juin 2020.
La reprise de l’économie nationale doit s’accompagner de mesures de sécurité en milieu de travail. Les employeurs sont tenus de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires afin de préserver la santé et la sécurité de leurs employés.
LR