La résolution 2414, adoptée vendredi 27 avril par le Conseil de Sécurité de l’ONU sur le Sahara, restera dans les annales comme une gifle pour l’Algérie et son instrument, le Polisario.
Cette résolution constitue une mise en cause claire et sans équivoque du rôle d’Alger dans ce conflit artificiel. C’est aussi une remise en perspective des solutions réalistes envisagées, pour clore ce différend régional vieux de plus de 40 ans.
Concernant la situation à Guerguarate et Bir Lahlou, le CS de l’ONU a pointé du doigt les séparatistes, les accusant de chercher par tous les moyens, au détriment du droit international, à changer le statut historique et légal de ces zones censées demeurer démilitarisées, en vertu des accords de cessez-le-feu signés à cet effet.
Dans sa résolution annuelle sur la situation au Sahara, le Conseil de Sécurité a levé davantage le voile sur la responsabilité algérienne dans ce conflit et le rôle qu’elle doit accomplir pour le règlement de ce dossier. En mettant Alger face à ses responsabilités, l’organe décisionnel de l’ONU met ainsi fin à l’hypocrisie du pouvoir algérien qui estime ne pas être concerné par ce dossier, alors qu’en réalité, c’est bien depuis Alger que le Polisario est manipulé comme une vulgaire marionnette.
Si le mandat de Ban Ki-moon, à la tête de l’ONU, avait été marqué par des prises de position injustifiées en faveur des thèses séparatistes, son successeur, Antonio Guterres, a choisi de se ranger du côté de la légalité, de la crédibilité et du sérieux, en confirmant ce que disent les résolutions du Conseil de Sécurité, depuis 2007. Résolutions qui, depuis 10 ans donc, qualifient la proposition marocaine d’autonomie, de «crédible et sérieuse», en vue d’une solution «juste et durable» à la question du Sahara.
ML