Des dizaines de milliers de réfugiés Rohingyas ont manifesté, samedi 1er septembre, dans les immenses camps de réfugiés du Bangladesh, à l’occasion du premier anniversaire du début d’un exode sans précédent de Birmanie voisine.
«Nous demandons justice à l’ONU», ont scandé les membres de cette communauté musulmane apatride, dont 700.000 membres ont fui, l’année dernière, la Birmanie pour échapper à ce que les Nations Unies considèrent comme une épuration ethnique menée par l’armée. Environ 40.000 personnes ont participé à ces congrégations, selon des estimations de la police locale.
Dans ces camps surveillés de près par les autorités du Bangladesh, une foule de Rohingyas est sortie, ce même samedi, de ses cahutes et s’est jointe à des manifestations et marches pacifiques pour commémorer un «jour noir». Le 25 août 2017, des attaques menées par des rebelles Rohingyas déclenchaient une vague de répression de l’armée birmane à l’encontre de la minorité paria.
Cette campagne militaire a provoqué des déplacements de populations d’une magnitude jamais vue dans cette région, pourtant enferrée dans un cycle sans fin de haine et de violences intercommunautaires depuis des décennies.
PZ