Saâd-Eddine El Othmani, chef de gouvernement

«la prochaine année sera sociale par excellence»

Saâd-Eddine El Othmani, chef de gouvernement

Le chef de gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a participé à l’Université d’été de la CGEM qui s’est tenue, les 28-29 septembre 2018, à Casablanca. Dans cette interview accordée au Reporter, il promet des mesures concrètes destinées à accompagner les entreprises marocaines, dans le cadre du PLF 2019. Il souligne également l’impératif d’accorder un intérêt majeur à l’adéquation entre la formation et les exigences du marché de l’emploi. Pour El Othmani, une formation de qualité est une  condition sine qua non pour la lutte contre le chômage et un gage de paix et de stabilité sociale.

Dans votre intervention lors de la cérémonie de clôture de l’Université d’été de la CGEM, vous avez affirmé que les secteurs privé et public ont un rôle important à jouer dans la croissance économique. Que vouliez-vous dire par là?  

Je suis intimement convaincu que, si les secteurs privé et public conjuguent leurs efforts et travaillent main dans la main, le Maroc parviendra à aller de l’avant dans l’accélération de sa croissance économique, tout en résorbant le chômage des jeunes qui constitue une priorité pour le pays.

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Comment le gouvernement compte-t-il s’y prendre pour redonner confiance aux jeunes qui, malgré les plans et programmes sectoriels annoncés, continuent de broyer du noir et ressentent un profond désespoir?    

Le principal obstacle qui empêche le Maroc de prendre sa vitesse de croisière et, par conséquent, garantir une vie plus confortable aux citoyens est d’ordre purement économique. Pour remédier à cette situation, les entreprises et l’Etat sont plus que jamais interpellés. Il est aujourd’hui urgent de résoudre la problématique de l’inadéquation qui existe entre la formation et les exigences des entreprises privées et du marché de l’emploi de manière générale.  

Les entreprises se plaignent constamment de cette inadéquation. Force est de constater qu’aujourd’hui, il est de plus en plus difficile pour un recruteur de trouver la perle rare. Que répondez-vous à cela?

L’adéquation entre la formation et les exigences du marché du travail au Maroc est un véritable problème auquel sont confrontés un grand nombre de chefs d’entreprise. Nous sommes décidés, au sein du gouvernement, à œuvrer ensemble, afin que les jeunes aient le potentiel nécessaire pour intégrer aisément le marché de l’emploi en mutation constante. Nous assistons, aujourd’hui, à l’émergence de nouveaux métiers. Cela exige une nouvelle ère de formation.

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Vous avez affirmé que l’emploi et le développement sont tributaires de la bonne santé de l’économie nationale. Quel regard portez-vous sur la situation économique au Maroc?

L’économie nationale ne se porte pas mal. Bien évidemment, on aimerait bien que la situation économique soit meilleure qu’elle ne l’est aujourd’hui. Néanmoins, personne ne peut nier que notre économie bouge et crée de la richesse, mais celle-ci reste encore insuffisante. Le souci numéro un du gouvernement est d’accompagner les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Très Petites Entreprises (TPE). A travers le Projet de loi de Finances 2019, nous comptons donner des gages aux entreprises marocaines. Je tiens à rassurer les acteurs économiques et les citoyens que la prochaine année sera sociale par excellence. Le gouvernement veille à ce que les fruits des efforts économiques et sociaux profitent aux citoyens, notamment à ceux qui en ont le plus besoin.

Propos recueillis par:

Hamid Dades & Mohcine Lourhzal

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