Le Conseil de sécurité a adopté le 30 octobre 2019, la résolution 2494 sur le Sahara. Treize pays des quinze membres que compte l’organe exécutif de l’ONU ont voté pour cette résolution. Deux pays se sont abstenus. Il s’agit de l’Afrique du Sud qui a présidé le Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, et de la Russie. Au lendemain du vote de ladite résolution sur le Sahara, les réactions se sont succédé. En voici les principales.
Saâd-Eddine El Othmani, Chef de gouvernement (Maroc)
«La résolution 2494 sur le Sahara, appuie la consécration des constantes défendues par le Maroc en vue d’une solution politique. Nous nous en félicitons et tenons à en féliciter la diplomatie marocaine ainsi que la société civile et les Marocains du monde qui défendent leur pays. Cette résolution appelle au recensement et à l’enregistrement des habitants des camps de Tindouf. Ce recensement permettra de savoir s’il s’agit de réfugiés selon les critères du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et de connaître leur nombre. Le Maroc, toutes composantes confondues, va continuer à défendre ses droits et son unité (…)».
Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères (Maroc)
«En adoptant mercredi la résolution 2494 sur le Sahara marocain, le Conseil de sécurité de l’ONU a réaffirmé la pertinence de la position marocaine et conforte la dynamique positive et le soutien de plus en plus fort aux fondamentaux de cette position. Par cette résolution, le Conseil de sécurité -et à travers lui la communauté internationale- souligne trois messages importants. Le premier concerne le processus des tables rondes comme seul cadre pour parvenir à une solution politique au différend autour du Sahara. Le deuxième message porte sur le retour à une prorogation de 12 mois du mandat de la Minurso. Il s’agit là d’une prise en compte du contexte régional particulier qui mérite plus de clarté et de visibilité, pour que les différents acteurs soient en mesure de participer pleinement et en toute responsabilité à la recherche de la solution politique à ce conflit. Le troisième message de la résolution 2494 est relatif à la préservation et à la consolidation des acquis du Maroc, dans la mesure où elle réaffirme, notamment, la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie».
Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent à l’ONU (Maroc)
«La nouveauté dans la résolution 2494, adoptée mercredi par le Conseil de sécurité de l’ONU sur la question du Sahara marocain, est la consécration, pour la première fois, des tables-rondes en tant que processus dans lequel les quatre participants sont appelés à s’engager. La question du Sahara n’est pas une affaire du gouvernement ou des partis politiques, mais l’affaire de tous les Marocains. Ce consensus national sincère reste inébranlable. Quand les délégations étrangères viennent sur place (provinces du Sud, ndlr), elles constatent de visu que la réalité des choses est totalement différente de ce que tente de leur faire croire la propagande du polisario et de ceux qui le soutiennent. Dans le passé, il n’y avait ni internet, ni réseaux sociaux, ni téléphones portables, mais maintenant, les camps de Tindouf, qui sont une prison à ciel-ouvert, sont devenus comme une boule de cristal. Tout le monde sait ce qui s’y passe comme violations graves des droits de l’Homme».
Nicolas de Rivière, ambassadeur représentant permanent à l’ONU (France)
«Le plan d’autonomie proposé par le Maroc constitue une base sérieuse et crédible pour la reprise du dialogue en vue du règlement définitif de la question du Sahara marocain. La France considère que le plan d’autonomie marocain de 2007 constitue une base sérieuse et crédible de discussions, en vue de la reprise du dialogue. Nous nous félicitions de l’adoption de la résolution 2494 sur le Sahara, tout particulièrement du retour à un mandat d’un an de la Minurso. Un tel mandat permet d’assurer une continuité, ainsi qu’une plus grande prévisibilité dans la gestion de cette Mission».
Jonathan Allen, représentant permanent adjoint à l’ONU (Royaume-Uni)
«Tout en prenant note des rôles et responsabilités de l’ensemble des parties, nous soulignons le rôle principal de l’ONU dans la médiation afin de résoudre ce différend. Le Royaume Uni soutient le processus onusien et demeure engagé à aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au dossier du Sahara, sur la base du compromis conformément aux résolutions du Conseil de sécurité».
Mansour Al Otaibi, représentant permanent auprès de l’ONU (Koweït)
«(…) L’initiative marocaine d’autonomie en tant que choix constructif en vue d’une solution consensuelle au conflit du Sahara. Il est nécessaire de respecter la souveraineté du Maroc, son unité et son intégrité territoriale. Nous sommes satisfaits quant à la prorogation du mandat de la Minurso pour 12 mois. Le mandat actuel va donner suffisamment de temps pour faire avancer le processus politique. Les tables rondes de Genève doivent reprendre dans les meilleurs délais, avec la participation de toutes les parties concernées, de bonne foi et sans conditions préalables, en veillant au renforcement de la confiance et au rapprochement des points de vue».
Tiemoko Moriko, ambassadeur-représentant permanent adjoint auprès de l’ONU (Côte d’Ivoire)
«La Côte d’Ivoire se félicite de l’adoption de la résolution 2494 relative au renouvellement du mandat de la Minurso jusqu’au 31 octobre 2020. En votant en faveur de ce texte, nous avons tenu à affirmer notre appui à l’élan et à la dynamique positive créée par le processus des deux tables-rondes de Genève qui permettent de croire à une solution politique pérenne du différend autour du Sahara, sous les auspices des Nations-Unies. Nous souhaitons vivement que le prochain Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU s’appuie sur les réalisations de l’ancien Envoyé personnel, Horst Köhler et sur l’accord des quatre participants de se réunir à nouveau dans le même format».