La neutralité passive de l’Europe dans le dossier du Sahara marocain ne sert par la stabilité et l’intégration régionales, a souligné la revue italienne d’analyse de la politique internationale, InsideOver.
Pour Rabat, après la décision des États-Unis de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur son Sahara, “une démarche similaire devrait naturellement suivre de la part de l’Europe”, écrit InsideOver, notant qu’à ce sujet, “la communauté internationale s’oriente désormais vers une solution conforme au plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007”.
Pour la revue italienne, “les pays européens maintiennent officiellement une position de neutralité, considérée par Rabat comme passive, c’est-à-dire qu’elle ne contribue pas à la solution définitive du différend mais, au contraire, fait perdurer le statu quo qui nuit à la stabilité et à l’intégration régionales”.
InsideOver s’attarde dans ce contexte sur la portée de la décision des États Unis qui a marqué un “tournant” en reconnaissent la souveraineté pleine et entière du Maroc sur l’ensemble du territoire du Sahara, tout en réaffirmant leur soutien à la proposition sérieuse, crédible et réaliste d’autonomie proposée par le Maroc comme seule base pour une solution juste et durable à ce différend régional.
Les États-Unis ont donné un statut officiel à leur position sur la question du Sahara, précise le journal, rappelant que depuis que Rabat a présenté la proposition d’autonomie en 2007, Washington a toujours soutenu l’idée d’accorder la souveraineté au Maroc sur le Sahara, “d’où le tournant, auquel le nouveau président Joe Biden, entré en fonction le 20 janvier, ne semble pas être opposé”.
A travers cette décision, les États-Unis espèrent hâter le processus de règlement de ce dossier de longue date, fait observer la revue.
Après la décision de Washington, la position de Bruxelles se fait attendret, relève la publication, rappelant que, dans une récente interview sur la question relative à la nouvelle position des États-Unis, le ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a invité l’UE à s’inscrire dans cette nouvelle dynamique internationale.
La revue souligne que, pour le Maroc, le tournant américain de décembre est une évolution naturelle de la position des États-Unis qui, depuis 2007, considèrent l’initiative marocaine d’autonomie comme une base sérieuse et réaliste pour trouver une solution définitive au différend régional, en ce sens que la position de Washington a exprimé la «tendance au niveau de la communauté internationale» visant à soutenir la proposition d’autonomie.
InsideOver cite M. Bourita qui a souligné qu’«il suffit que l’Europe sorte de sa zone de confort et soutienne cette tendance internationale», étant donné que «le processus a tourné en rond pendant des années» et aujourd’hui, «une orientation émerge et c’est cette orientation-là que l’UE doit épouser également».
La revue souligne, que pour le Maroc, “cette dynamique positive pourrait connaître une nouvelle accélération si le Vieux Continent reconnaît également la souveraineté marocaine sur le Sahara”, ce qui va accélérer le processus de règlement définitif de ce différend régional.
LR/MAP