C’est une opération de désinformation à grande échelle que l’Algérie a tenté de fomenter, en inventant un document qu’elle attribue au Bundestag (assemblée parlementaire de la République fédérale d’Allemagne), et qu’elle érige en doctrine allemande sur le Sahara marocain.
Cette nouvelle embuscade médiatique a été montée par «Western Sahara Ressources Watch», un réseau de propagande anti-marocaine, qui bénéficie de la complicité d’une députée allemande répondant au nom de Katja Keul, réputée proche du régime algérien.
De quoi s’agit-il?
Quelle est la valeur du «rapport du comité scientifique du Bundestag», présenté comme étant le point de vue officiel de l’Allemagne sur le conflit autour du Sahara? Comme toute institution parlementaire digne de ce nom, le Bundestag dispose d’un service de documentation qui produit des notes à usage interne à la demande des députés sur une question d’actualité souvent pour préparer une visite, une intervention, un texte de loi ou une motion.
Le régime algérien sombre dans le ridicule
Le document en question a été produit en mars 2019 à la demande de Katja Keul, connue pour ses positions pro-séparatistes et devait servir à élaborer une motion contre le Maroc, laquelle a été vite écartée du circuit en raison de son caractère fallacieux. Ce document frappé de caducité et qui renferme une analyse subjective et biaisée de la question du Sahara, a été sorti des décombres par une presse qui répond au doigt et à l’œil du régime algérien rejeté par la population, pour faire croire à un référentiel juridique outre que celui clairement définit par le Conseil de sécurité, notamment les résolutions 2414, 2440, 2468, et 2494.
L’ONU et l’UE optent pour le réalisme
Ces dernières consacrent la solution politique réaliste, pragmatique, durable, et basée sur le compromis et confirment la responsabilité pleine et entière de l’Algérie dans le maintien du statu quo et dans le drame que vivent les populations séquestrées sur son territoire, à Tindouf. Cette position immuable de l’ONU a d’ailleurs été réitérée lors du dernier briefing du secrétaire général Antonio Guterres au Conseil de sécurité en avril 2020. Et c’est cette même position qui est partagée par l’Union Européenne (UE). Elle est consignée dans «la Déclaration politique conjointe», adoptée à l’unanimité des Etats membres, à l’issue des travaux de la 14ème session du Conseil d’Association Maroc-UE en juin 2019.
Cette Déclaration politique a consacré un «langage commun» entre le Maroc et l’UE sur la question du Sahara marocain, à savoir l’appui des efforts du Secrétaire général de l’ONU pour poursuivre le processus politique visant à parvenir à une solution politique, juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable à ce conflit artificiel et qui repose sur le compromis, en conformité avec les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies. La position européenne est également concrétisée dans les derniers textes des accords agricole, aérien et de pêche qui ont expressément inclus le Sahara marocain dans le territoire national et coupé court à tout fantasme expansionniste de l’Algérie et consorts.
La vraie positon du Bundestag
Quand à la position du Bundestag sur le dossier du Sahara, elle a été exprimée par son président Wolfgang Schäuble lors d’une rencontre qu’il a eue à Berlin avec son homologue marocain Habib El Malki et maintes fois réitérée par les représentants du gouvernement fédéral. En effet, l’Allemagne soutient la solution politique consensuelle et appuie le processus onusien en cours pour la résolution du conflit autour du Sahara.
LR