Sahara-Modèle de développement | Ces projets qui changeront le visage des provinces du Sud

SM le Roi Mohammed VI accompagné de SAR le Prince Moulay Rachid, lors de la cérémonie de présentation du modèle de développement des provinces du Sud, le 6 novembre 2015. 

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Avec leur retour dans le giron national, les provinces du Sud ont connu un essor considérable. Depuis 2015, ce train de développement tous azimuts, est passé à la vitesse supérieure.

Sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a fait du progrès de ses provinces sahariennes l’une de ses principales priorités, à travers notamment la mise en œuvre d’un programme de développement qui leur est exclusivement réservé. Ce programme vise à permettre à cette partie intégrante du Royaume, d’améliorer ses performances économiques, tout en rehaussant la qualité de vie des populations locales.  

Poser des jalons pour l’avenir

Lancé par le Souverain le 6 novembre 2015 à l’occasion de la célébration du 40ème anniversaire de la Marche Verte, le programme sexennal de développement des provinces du Sud (2015-2021), a posé les jalons d’une politique intégrée en faveur du renforcement du rayonnement du Sahara en tant que hub économique régional et international. L’objectif final consiste à faire des provinces du Sud, un trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine. Baptisé «modèle de développement des provinces du Sud», ledit programme couvre plusieurs secteurs. Un budget conséquent a été consacré pour la réalisation des 650 projets qui le composent. De 77 milliards de dirhams, ce budget  est passé à  85 milliards. C’est dire si le Maroc ne lésine pas sur les moyens pour le développement économique aussi bien au niveau local que national. Il y a lieu de préciser que la plupart des projets prévus dans le cadre du modèle de développement des provinces du Sud ont été achevés. Emploi, formation qualifiante, santé, infrastructures hospitalières, routières, énergies renouvelables… Le modèle de développement des provinces du Sud ne néglige aucun secteur.  

Formation

La région de Guelmim-Oued Noun aura une Cité des Métiers et des Compétences (CMC), qui lui sera propre. Inscrite dans le cadre du projet II pour le développement de la formation professionnelle pilotée par l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT), la CMC de Guelmim-Oued Noun, permettra de répondre aux besoins pressants et croissants en compétences dans des secteurs à fort potentiel d’emploi et d’évolution au niveau de cette région, notamment l’agriculture, la pêche, le BTP et le digital. Ladite CMC assurera également des formations diversifiées dans 32 filières dont 23 nouvellement créées et 9 filières restructurées ciblant 4 niveaux de formation (Technicien spécialisé, technicien, qualification et formation qualifiante). La réalisation de la CMC Guelmim-Oued Noun qui a démarré le 28 octobre 2021, nécessitera un investissement de l’ordre de 125 millions de dirham. Sa livraison étant prévue à la rentrée universitaire 2023.

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Santé

Le modèle de développement des provinces du Sud accorde aussi une place importante à l’amélioration des infrastructures sanitaires. La pandémie due au nouveau Coronavirus (Covid-19) a rendu encore plus cruciale le développement de l’offre en matière de santé. Parcourir des distances importantes, parfois des centaines de kilomètres pour se soigner ou même suivre une formation supérieure en médecine fera bientôt partie de l’histoire ancienne pour les habitants de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, grâce au projet de construction du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) à Laâyoune, dont l’ouverture est prévue en 2022. D’un investissement de l’ordre de 1,2 milliard de dirhams, ce nouveau CHU ambitionne de répondre aux besoins des habitants de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, Guelmim-Oued Noun et Dakhla-Oued Eddahab, en matière de santé. Une fois opérationnel, ledit CHU qui s’étendra sur une superficie globale de 180.000 m2 et sera doté d’une capacité de 500 lits, 14 blocs opératoires et 6 pôles d’excellence, réduira de manière considérable la pression qui s’exerce actuellement sur les Centres Hospitaliers de Marrakech et celui d’Agadir. Signalons que la faculté de médecine et de pharmacie de Laâyoune, a commencé à accueillir ses premiers étudiants depuis la rentrée universitaire 2021-2022. L’édification de cette faculté s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme national visant à former 3.300 médecins chaque année.

Emploi

L’emploi occupe lui aussi une place centrale dans le modèle de développement des provinces du Sud. Plusieurs projets agricoles sont ainsi programmés d’ici fin 2021 au profit de 13.000 bénéficiaires pour une enveloppe budgétaire de 14,67 milliards de dirhams, de même que 18 projets d’investissement, principalement dans le domaine de l’industrie agroalimentaire, pour la création de 6.077 emplois. En outre, trois zones industrielles seront construites à Tarfaya, Smara et Tan-Tan. Pas moins de 1.300 postes d’emplois touristiques seront également créés dont 465, dans le cadre du programme de développement du Tourisme dans les provinces du Sud.

Energies renouvelables

Les provinces du Sud, c’est aussi des possibilités diverses en matière d’efficacité énergétique. Outre les deux centrales solaires à Laâyoune et Boujdour, opérationnelles depuis 2018 avec une capacité totale de 100 mégawatts, d’autres  chantiers de production d’énergie éolienne ont été lancés à Tarfaya, Akhfennir et à Foum el Oued. A cela s’ajoute un projet de raccordement de Dakhla au réseau électrique national conventionnel. Il vise la satisfaction de la demande croissante en énergie électrique au niveau local et national, ainsi que la valorisation du potentiel des énergies renouvelables au niveau des provinces du Sud du Royaume.  

​Eau potable et d’irrigation

Si la question de l’eau fait d’ores et déjà partie des priorités nationales des plus urgentes, c’est évidemment au Sahara que le Maroc nourrit les plus grandes ambitions pour asseoir son statut de référence continentale en matière de gestion des ressources hydriques.  D’autant plus que les provinces du Sud sont connues pour la faiblesse de leurs nappes phréatiques. Une réalité qui a dicté le recours à la technologie de désalinisation de l’eau de mer, à travers deux projets phares. Le premier est la station de dessalement d’eau de mer à Laâyoune dont la mise en service est prévu avant fin 2021. Cette nouvelle structure aura une capacité de production de 26.000 m3 par jour. Il est aussi prévu de construire une station de dessalement d’eau de mer à Dakhla, en vue de satisfaire les besoins en eau de la région Dakhla-Oued Eddahab. Une fois opérationnelle, cette station de dessalement permettra d’irriguer pas moins de 5.000 hectares de terres agricoles et créera 10.000 postes d’emplois permanents. Le coût des travaux est estimé à 2 milliards de dirhams. Par ailleurs, l’ONEE réalise un autre projet structurant pour le renforcement et la sécurisation de la production de l’eau potable dans la ville de Tarfaya (50 millions de dirhams). La mise  en service de ce projet qui consiste en la réalisation d’une nouvelle station de dessalement d’eau de mer pour un débit de 15 litres par seconde, est prévue en 2022. Il faut préciser que Tarfaya est dotée depuis février 2021, d’une station monobloc de dessalement d’eau de mer, et sera prochainement dotée station d’assainissement liquide. Le taux de réalisation de ce projet dépasse les 70%.

Halte à la polémique et aux débats stériles!

Infrastructures routières

La construction en cours d’une voie express de plus de 1.000 km entre Tiznit et Dakhla en passant par Laâyoune, est un projet titanesque à portée stratégique notoire qui influera positivement sur les échanges humains, économiques et culturels entre le Maroc et sa profondeur africaine. Grâce à ce projet qui mobilise un budget de l’ordre de 10 milliards de dirhams et dont la livraison est prévue en 2022, la pénible traversée des virages entre Tiznit et Guelmim, ou des routes sablonneuses entre Tan-Tan et Laâyoune ou Laâyoune et Dakhla, empruntée chaque jour par des centaines de poids lourds chargés de poisson, ne sera plus qu’un lointain souvenir.

A fin août 2021, sur un total de 279 projets prévu dans le cadre du modèle de développement des provinces du Sud, 202 projets ont été achevés. Certes, un certain retard a été observé dans la réalisation de ces chantiers structurants en raison de la pandémie au nouveau Coronavirus (Covid-19) et les répercussions socioéconomiques qu’elle a engendrées. Toutefois, les pouvoirs publics sont décidés à prendre les mesures nécessaires afin de redynamiser la cadence de réalisation de ces projets qui promettent une métamorphose générale des provinces du Sud du Royaume.

Mohcine Lourhzal

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