Si ce n’était l’importance du sujet, les gesticulations algéro-polisariennes feraient rire. En effet, fin décembre, on apprenait que, dans le cadre de la nouvelle méthode de travail qu’il avait annoncée en présentant son rapport sur le Sahara au Conseil de sécurité de l’ONU,
en octobre dernier, Christopher Ross se préparait à réunir le Maroc et le Polisario, en Suède, ce mois de janvier, pour des discussions discrètes. L’Algérie comme le Polisario semblaient avoir l’information et ne trouver rien à y redire. Le site algeriepatriotique.com affirmait ainsi, le 26 décembre, que «la réunion se fera donc en groupe restreint entre les deux parties opposées, ce que souhaite d’ailleurs l’Algérie qui n’est pas partie prenante». Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, déclarait ensuite: «si M. Ross estime que les deux pays (NDLR: Algérie et Mauritanie) ne devraient pas être présents dans telle ou telle phase de négociations, nous n’avons absolument aucune difficulté à ce qu’il en soit ainsi». De son côté, le Polisario, par la voix de son coordinateur avec la Minurso, Mohamed Kheddad, confirmait la réunion informelle dans une déclaration faite à Aousserd… Et puis, subitement, poussée de fièvre chez les algéro-polisariens qui démentent cette rencontre, accusant le Maroc de toutes les manœuvres…
Cet épisode, en tout cas, prouve une seule chose, c’est que l’Algérie a fait du dossier du Sahara sa cause première (on se demande à quel titre ?) et que, quoiqu’elle dise, elle n’acceptera jamais d’en être écartée.
Qu’à cela ne tienne, mais qu’elle le reconnaisse !
KB