Qu’a dit SM Mohammed VI dans son intervention télévisée du 6 novembre dernier, à l’occasion du 39ème anniversaire de la «Marche verte», qui ait donné à son discours un caractère d’événement inédit ?
Quelles réactions à ce discours, de la part de ceux auxquels étaient adressés ses nombreux messages ?
Enfin, aujourd’hui, quelles perspectives pour le dossier du Sahara, devant les instances de l’ONU, ainsi que sur le terrain ?
Dossier.
Jeudi 6 novembre 2014. C’est le 39ème anniversaire de la «Marche verte». Marche pacifique de 350.000 Marocains sur le Sahara -alors sous colonisation espagnole- qui a débouché sur l’accord de Madrid de 1975 ayant permis au Maroc de récupérer ce territoire qu’il réclamait depuis toujours et devant l’ONU depuis 1958).
Comme chaque année, à l’occasion de cet anniversaire, le Roi du Maroc adresse, en fin de journée, un discours à la Nation consacré au Sahara.
Jamais, depuis la «Marche verte», journée du 6 novembre n’aura été aussi longue (et ceux qui suivent le dossier du Sahara aussi impatients) tant le discours du Souverain était attendu. Et pour cause…
Non seulement le dossier du Sahara était (et est toujours) dans une totale impasse depuis le rapport du Secrétariat général de l’ONU d’avril 2014. Rapport vivement contesté par le Maroc. Mais le Conseil de Sécurité -qui venait de tenir sa réunion biannuelle sur ce dossier- avait eu beau le faire à huis clos et ne permettre aucune déclaration à la presse, nul n’ignorait les conditions dans lesquelles s’était tenue cette réunion ; et encore moins le positionnement des uns et des autres par rapport à ce blocage.
Qu’allait faire le Roi ? Un «discours langue de bois», incolore et inodore, où il se serait réfugié dans les sempiternels éloges de la «Glorieuse Marche verte» et les inutiles rappels des positions officielles du Maroc ?
Ou un «discours vérité», où les Marocains –et, par conséquent, l’opinion publique en général- auraient droit à la réalité des faits ?
SM Mohammed VI a choisi la 2ème option, faisant preuve de transparence, de détermination et de courage, bien qu’étant tout à fait conscient que ce discours ne lui vaudrait pas que des amitiés, notamment chez ceux qui ont fait du «Double jeu, double langage» leur spécialité.
Et c’est en toute franchise que le Souverain a abordé tous les récents développements du dossier du Sahara, précisant au passage les positions du Maroc, tant sur les aspects diplomatiques de ces développements que sur les aspects juridiques.
La régionalisation avancée, sortie d’impasse
Ainsi, ce n’est pas par hasard que SM Mohammed VI a d’emblée annoncé la mise en oeuvre, dès l’année prochaine, de la régionalisation au Sahara, déclarant: «Ces régions qui sont si chères à notre cœur ont connu, depuis leur récupération, de nombreuses réalisations dans les domaines les plus variés. Cependant, les chantiers que nous allons engager, avec l’aide de Dieu, l’année prochaine, devraient être déterminants pour l’avenir de la région, car il s’agit de la mise en œuvre de la régionalisation avancée et du modèle de développement de nos Provinces du Sud». Cette régionalisation avancée est prévue par la nouvelle Constitution (juillet 2011). Le Maroc aurait souhaité que les négociations sur l’autonomie élargie, qui ont lieu sous l’égide des Nations Unies, avancent et débouchent sur ce modèle de développement, avec l’accord de toutes les parties. Les négociations étant bloquées, l’annonce de la mise en application de la régionalisation, avec date et procédure (l’année prochaine, après débat national), est une «sortie d’impasse» concrète à laquelle s’attelle le Maroc, qui revient ainsi vers les populations du Sahara, leur proposant de mettre sur pied leur propre gouvernance et de gérer leurs propres affaires, selon les standards internationaux.
Y a-t-il un peuple sahraoui ?
Evoquant les fondements et la portée de la Régionalisation, le Roi a saisi l’occasion pour s’arrêter sur un point juridique essentiel dans le dossier du Sahara qui avait fait l’objet de grands débats dans les années 70, mais qui n’est plus que rarement évoqué, depuis que les négociations diplomatiques ont pris le pas sur les débats et argumentations juridiques: la notion de peuple. Le Maroc a toujours soutenu qu’il n’y avait pas de «peuple sahraoui», mais une «population sahraouie», partie intégrante du peuple marocain, au même titre que la population, rifaine, soussie, ou orientale… C’est ce qu’a tenu à rappeler le Souverain prenant le temps d’expliquer: «Les Marocains, c’est un brassage civilisationnel authentique entre toutes les composantes constitutives de l’identité marocaine. Pour nous, ils sont tous égaux, sans distinction entre le Jebli et le Rifain, entre le Sahraoui et le Soussi, etc. (…) La régionalisation que nous appelons de nos vœux a vocation à valoriser cette richesse et cette diversité humaine et naturelle. Elle est de nature à conforter ce brassage, cette solidarité et cette complémentarité entre les enfants de la Patrie unie et entre toutes ces régions. Par conséquent, le Maroc uni des régions n’induit aucunement un quelconque sectarisme tribal. Sa diversité ne saurait être un facteur de division et de sécession». D’où, conclut le Roi, le fait que pour le Maroc, «le Sahara est une question d’existence et non une question de frontières». Et le Souverain d’ajouter sur une note de conviction beaucoup plus que d’intransigeance: «Le Maroc restera dans son Sahara et le Sahara demeurera dans son Maroc jusqu’à la fin des temps».
Démolir les stéréotypes
Autre point sur lequel le Roi a tenu à s’arrêter, celui des ressources naturelles du Sahara. Les adversaires du Maroc n’ont eu de cesse de développer deux sortes d’argumentaires à ce sujet. Le premier consiste à leurrer les Sahraouis en leur faisant croire qu’avec les ressources du Sahara, si le séparatisme gagne, ils seraient extrêmement riches, avec le meilleur revenu par tête de la région. Le second consiste à faire croire à la communauté internationale que l’Etat marocain tire profit des ressources naturelles du Sahara et ne s’intéresse à ce territoire que pour les exploiter. Recadrage du Roi: «Outre le don de soi, les Marocains ont consenti d’autres formes de sacrifices matériels et moraux, n’hésitant pas à partager leurs ressources avec leurs frères du Sud. Chacun sait dans quel état se trouvait le Sahara avant 1975. A ceux qui ignorent ou feignent d’ignorer la vérité, je livre ces quelques données: Depuis la récupération de notre Sahara, pour chaque dirham des recettes de la région, le Maroc investit 7 dirhams dans son Sahara, dans le cadre de la solidarité entre ses régions et entre les enfants de la Patrie unie». Et à ceux qui se font des illusions sur une indépendance qui leur assurerait la richesse, le Souverain rafraîchit la mémoire: «Il est un fait que ce que produit le Sahara ne suffit pas à satisfaire les besoins de base de ses populations. Et je le dis en toute franchise: Les Marocains ont supporté les coûts de développement des Provinces du Sud. Ils ont donné de leurs poches et prélevé sur les moyens de subsistance de leurs enfants, pour que leurs frères du Sud puissent vivre dignement».
Ce qu’ils ne savent pas que le Roi sait
Parlant des richesses, le Roi a alors usé d’un langage de vérité, pointant du doigt les dysfonctionnements, comme il ne l’avait jamais été fait. «Le mode de gestion au Sahara a connu des dysfonctionnements qui en ont fait au fil des ans un terrain propice à l’économie de rente et des privilèges indus. Cet état de fait a conduit au mécontentement de certains et suscité un sentiment croissant d’injustice et d’exclusion parmi certaines catégories de citoyens. Nous savons très bien qu’il y a ceux qui servent la Patrie avec dévouement et sincérité et ceux qui, en revanche, veulent mettre la Patrie au service de leurs intérêts. Ceux-là ont fait de l’extorsion une doctrine immuable. Ils ont érigé la rente et les privilèges en droits imprescriptibles, faisant de la cause nationale un fonds de commerce instrumentalisé au service de leurs intérêts propres. Nous savons également que certains mettent un pied dans la Patrie tant qu’ils profitent de ses richesses et l’autre pied chez ses ennemis, s’ils n’en ont pas tiré parti», a dénoncé SM Mohammed VI, avant de lancer: «ici je dis: Assez de la politique de rente et de privilèges ! Assez de la mercantilisation de la patrie!».
Dénonçant également les fauteurs de troubles et l’instrumentalisation des droits de l’homme, le Roi a indiqué que: «le Maroc refuse tous les agissements visant à porter atteinte à sa sécurité et sa stabilité. Il entend s’y opposer en toute responsabilité et avec toute la fermeté requise, dans le cadre de la loi et sous l’autorité de la justice». Puis, après ce cri d’indignation: «Depuis quand l’intimidation des citoyens et la dégradation des biens qu’ils ont acquis par leur labeur et à la sueur de leur front, figurent-elles parmi les droits de l’Homme? Depuis quand les troubles à l’ordre public et la destruction des biens publics relèvent-ils de l’exercice des droits et des libertés?», le Roi a martelé: «ou on est patriote ou on est traitre», «il n’y a pas de juste milieu entre le patriotisme et la trahison», «il n’y a pas de degrés en patriotisme ou en trahison. Car, soit on est patriote, soit on est traitre», «nous savons que l’erreur est humaine, mais la trahison est impardonnable».
Deux poids deux mesures…?
Et de lancer un autre cri, cette fois-ci, non pas à l’attention des Sahraouis, mais à l’attention de ceux qui, de l’extérieur, utilisent l’arme des droits de l’homme contre le Maroc: «Halte aux surenchères sur le Maroc et halte à l’instrumentalisation de l’espace des droits et des libertés garantis par le pays pour comploter contre lui». Puis un message à ceux qui réclament l’élargissement des compétences de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme: «Le Maroc dispose de ses instruments et de ses institutions propres, dont le sérieux et la crédibilité sont reconnus internationalement, pour prendre à bras le corps toutes les questions liées aux droits de l’Homme. De plus, le Maroc est le seul pays de la région qui collabore avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies».
Clairement révolté par la partialité que le Maroc a déjà dénoncée par d’autres voies (la dernière fois, devant la 4ème Commission de l’Assemblée générale, il y a quelques semaines), le Souverain l’a exprimé en ces termes: «Le Maroc refuse la politique de minimisation de ses initiatives et de dramatisation des événements qui se produisent dans les Provinces du Sud, en échange du silence et de la compromission par rapport à ce qui se passe à Tindouf et dans les pays voisins».
Les «Non» qui résument tout
Face à cette partialité que le Maroc a décelée au sein du Secrétariat général de l’ONU, le Souverain a tenu à répondre personnellement en sa qualité, a-t-il précisé, de «garant de l’indépendance et de l’intégrité territoriale du pays», dont le «devoir est de définir les concepts et les responsabilités dans le traitement des questions avec les Nations Unies». Sa réponse est alors des plus directes et claires: «Lorsque le Maroc a ouvert la porte à la négociation pour trouver une solution définitive au conflit artificiel suscité autour de son Sahara, ce choix ne portait et ne portera en aucune manière sur sa souveraineté et son intégrité territoriale (…) Le Maroc n’a aucun complexe pour négocier avec qui que ce soit, aussi bien directement que par le biais de la médiation onusienne. Mais il faut insister sur le fait que la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire est immuable, inaliénable et non négociable».
«L’Initiative d’autonomie est le maximum que le Maroc puisse offrir dans le cadre de la négociation pour trouver une solution définitive à ce conflit régional», lance le Souverain dont on comprend qu’il réagit avec exaspération à la tentative de dénaturation de la mission onusienne dans la recherche d’une solution au différend du Sahara et aux pressions exercées sur le seul Maroc. Exaspération qu’il résume en plusieurs «Non». «Non à la tentative visant à modifier la nature de ce conflit régional en le présentant comme une affaire de décolonisation» ; «Non à toute tentative de révision des principes et paramètres de négociation, ainsi qu’à toute autre tentative visant à reconsidérer ou élargir le mandat de la Minurso, y compris la question d’observation des droits de l’Homme» ; «Non à la complaisance vis-à-vis de la véritable partie à ce conflit et à son exonération de ses responsabilités», «Non à la tentative de mettre sur un même pied un Etat-membre au sein des Nations Unies et un mouvement séparatiste» ; et «Non à la légitimation de l’état de non-droit qui prévaut à Tindouf».
Des messages encore plus clairs !
Une telle franchise chez un chef d’Etat est rare. Ici, le Roi Mohammed VI a forcé l’admiration de tous les Marocains qui étaient tout aussi exaspérés par les derniers développements du dossier du Sahara (révélés par des fuites de documents). Surtout, lorsqu’ils ont appris le rôle de Christopher Ross dans ce dossier, l’alignement de plusieurs fonctionnaires onusiens sur son modus operandi, l’alignement également du Secrétaire général Ban Ki-Moon et les pressions de certaines chancelleries présumées amies…
A tous ceux-là d’ailleurs se sont adressés les derniers messages du Roi. «La souveraineté du Maroc ne peut être l’otage de conceptions idéologiques et d’orientations stéréotypées de certains fonctionnaires internationaux. Et tout dérapage ou toute mystification hypothèquera l’action menée par les Nations Unies dans cette affaire», a clairement dit le Souverain, ajoutant: «En revanche, le Maroc est disposé à collaborer avec toutes les parties pour rechercher une solution qui respecte sa souveraineté, qui permette à chacun de garder l’honneur sauf et qui contribue à consolider la sécurité et la stabilité dans la région et à réaliser l’intégration maghrébine».
Le Secrétaire général des Nations Unies, les grandes puissances internationales, «notamment les Etats-Unis d’Amérique, avec, au premier chef, la Maison Blanche», sont remerciés «pour leur contribution positive, pendant les différentes étapes, à la recherche d’une solution à cette question». Mais si «leur soutien aux efforts déployés par le Maroc et au processus de négociation sur la base de l’Initiative d’autonomie» est loué, il leur est demandé «une position claire sur ce conflit». Il leur est également reproché «alors qu’ils réaffirment que le Maroc est un modèle en matière de progrès démocratique, un pays actif dans l’action menée pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région et un partenaire dans la lutte anti-terroriste», d’aborder «avec une certaine ambiguïté la cause de l’intégrité territoriale» de ce pays. Il leur est clairement précisé que «Faute de faire assumer sa responsabilité à l’Algérie en tant que principale partie dans ce conflit, il n’y aura pas de solution». Une précision sur laquelle le Roi ne veut pas qu’il y ait méprise: «Cela n’implique pas de nuire à l’Algérie, à sa direction ou à son peuple, auquel nous portons la plus haute estime et le plus grand respect. Nos mots sont pesés et leur sens est clair. Mais, nous parlons de la réalité et de la vérité que tout le monde connaît. Cette vérité, chaque fois que les Marocains l’évoquent, le gouvernement, les partis et la presse marocains sont systématiquement accusés de s’attaquer à l’Algérie».
Enfin, le Souverain clôt ce discours inédit par ces mots: «Nous croyons profondément dans la justesse de notre cause et le triomphe du droit et de la légitimité sur les velléités du séparatisme. C’est avec la plus grande espérance et beaucoup d’optimisme que nous aspirons à voir les enfants du Sahara réunis dans leur Patrie».
Quelles réactions ? Quelles perspectives ?
Le discours royal de ce 6 novembre a eu un effet apaisant sur les Marocains qui bouillonnaient de rage ces dernières semaines, à mesure qu’ils découvraient les nouveaux éléments de ce dossier (berred lina el kalb, n’a-t-on pas cessé d’entendre). Dans les milieux politiques, il a allumé les voyants d’une mobilisation qui ne saurait tarder. Il est clair que la bataille des prochains mois –d’ici à avril 2015 où doit être entériné le rapport annuel sur le Sahara- sera rude… Avec le risque, si le bras de fer se poursuit avec le Secrétariat général de l’ONU et que les alliés s’alignent clairement sur les conclusions de ce dernier (donc, de Christopher Ross), de voir ce dossier connaître d’autres développements…
Sur le plan diplomatique, donc, tout se jouera d’ici avril 2015.
Une chose est sûre. Le Roi n’est pas seul. Il est soutenu par un front intérieur prêt à tout pour défendre l’intégrité territoriale du pays et donc prêt à faire face aux instances internationales, le cas échéant…
Pour l’heure, la réaction du Secrétariat général est mesurée. Suite au discours royal, Vanina Maestracci, porte-parole de Ban Ki-moon, a déclaré: «Nous avons bien sûr pris note des discours et des commentaires qui ont été faits, ces derniers jours, dans la région. Pour nous –l’ONU– bien évidemment, cela souligne encore plus la nécessité d’une reprise rapide d’un processus de négociation. Aussi, bien évidemment, la communauté internationale est toujours saisie de cette question et les Nations unies restent engagées dans son travail sur le Sahara occidental».
Par ailleurs, les attaques habituelles de la partie adverse se poursuivent, notamment du côté de l’Algérie, mais ce n’est pas un scoop…
Sur le terrain, outre les tentatives de déstabilisation, devenues habituelles (comme à Sidi Ifni qui ne fait pourtant pas partie du Sahara en conflit, ces derniers jours), la perspective la plus concrète reste le projet d’implémentation de la régionalisation.
Bahia Amrani
Zakaria Abouddahab, Professeur de Relations internationales à l’Université Mohammed V de Rabat, à propos du discours du Roi Mohammed V à l’occasion du 39ème anniversaire de la Marche Verte: «Un examen attentif des discours et messages royaux de ces dernières années montre une fermeté dans le ton, conjuguée, comme à l’accoutumée, à un diagnostic approfondi de la réalité et des enjeux y relatifs pour le Maroc. Que les propos s’adressent aux Marocains ou à la communauté internationale, le Souverain ne manque pas d’occasion pour mettre en exergue les orientations majeures du Royaume, tout en interpellant les responsabilités de tout un chacun, non seulement avec une sincérité dans les propos, mais aussi avec la conviction que la conjoncture actuelle ne tolère plus les erreurs coûteuses. |
Propos recueillis par Bouchra Elkhadir
Bonjour. La communication non pas par simple réponse aux attaques souvent effectuées dans des terrains choisis voir préparés ne suffisent pas. Il faut à ces attaques avoir des réponses adaptées au terrain.
Par ailleurs une propagande est à effectuer en temps décalé dans la zone d influence de l adversaire ainsi on pourrait vulgariser ce qu a été la marche verte en montrant uniquement les femmes pacifiques et leurs enfants qui y ont contribué. Les drapeaux étrangers qui y ont participé dont et surtout celui de la Palestine et…. des images non pour les Marocains mais des images pour les étrangers pays par pays fiction des sensibilités. Les uns sont royaumes d autres républiques. .. nos adversaires ont fait croire que 350000 marcheurs en avaient après eux leur faire savoir le contraire et le montrer