Un devoir de communication et de proximité
Tout d’abord, pourquoi la CNSS a-t-elle opté pour une communication aussi large?
A la CNSS, on considère la reddition des comptes- comme une obligation et nous tenons à le faire pour marquer notre démarche de toute la transparence et toute la crédibilité requises. Rendre des comptes sur différents niveaux. Il y a d’abord le Conseil d’administration de la CNSS qui est formé, à raison d’un tiers, des représentants des différents ministères qui sont les représentants du gouvernement. Un 2nd tiers est composé des représentants des employeurs, notamment les entreprises représentées essentiellement par la CGEM, notre partenaire de toujours et les chambres professionnelles. Le 3ème tiers est constitué des grandes centrales syndicales, les plus représentatives. Mais, au-delà, le management de la CNSS considère aussi qu’il a un devoir de reddition des comptes à l’égard du grand public, puisque les bénéficiaires des prestations, c’est l’ensemble des citoyens qui travaillent dans le secteur privé ou les membres de leurs familles, ou encore les retraités de la CNSS qui sont aussi partie prenante, ainsi que l’ensemble des entreprises de notre pays. Et une façon de rendre des comptes, c’est de communiquer avec eux et de se rapprocher davantage de ce public dans la transparence, notamment à travers la presse, mais aussi à travers d’autres canaux aujourd’hui possibles grâce à la digitalisation…
Sur cet élan de la digitalisation, quel est le chemin parcouru par la CNSS?
La CNSS, en tant qu’établissement public en charge de la gestion de la couverture sociale et médicale depuis quelques années, pour l’ensemble du secteur privé, est en rapport quasi-quotidien avec des millions de partenaires. Il s’agit de 3,2 millions de personnes déclarées. Ce chiffre est celui bien entendu des salariés. Si on y ajoute les membres de leurs familles qui sont directement concernés par les prestations de la CNSS, on voit tout de suite que ce sont plusieurs millions de personnes qui sont concernés par ces rapports avec la CNSS. Côté entreprises, il faut dire qu’on a dépassé la barre des 200.000 employeurs. On a ainsi une idée du nombre considérable de partenaires avec lesquels nous travaillons chaque jour. Par conséquent, la CNSS se doit d’avoir des canaux d’information et des canaux de communication qui sont réguliers, faciles d’accès et à la portée de tous. Alors, on a commencé par Damancom, lancé en 2003 et on a pris l’axe de l’entreprise qui est tout aussi important. Mes prédécesseurs pensaient, à l’époque, que si on faisait un bon un millier d’entreprises on aurait fait un grand pas. C’était un rêve mais qui a été réalisé. Et on est passé à une autre étape en se disant qu’il faut qu’on change de paradigmes par rapport à cet outil qu’on va changer en outil qui va être l’autoroute normale des entreprises du pays vers la CNSS. Aujourd’hui, grâce aux efforts de l’ensemble des équipes qui ont travaillé sur le projet, c’est devenu un outil pérenne, comme en témoigne le nombre d’entreprises qui atteint 150.000. On l’a par la suite enrichi par le process de télépaiement et, aujourd’hui, après près de 14 ans, de bons et loyaux services de la première version de Damancom, nous avons développé une 2ème version beaucoup plus riche en services.
Cela a bien eu des résultats probants en chiffres. Comment évaluez-vous ces résultats?
Il faut dire que les réalisations de la CNSS ont connu un rythme ascendant, comme en témoigne le nombre d’assurés passé de 3,1 millions en 2015 à 3,28 millions en 2016, soit une hausse de 5,71%. Le montant des prestations servies, est passé de 14,66 MMDH en 2015 à 15,58 MMDH en 2016, progressant de 6,31% pour le régime général. Pour le régime AMO, le montant des prestations servies a été établi à 3,07 MMDH en 2016, contre 2,77 milliards en 2015, avec une hausse de 11%. Le nombre des entreprises affiliées déclarantes s’est, quant à lui, élevé à 206 mille entreprises. Ainsi, forte des ces acquis et de ces réalisations, la CNSS continue de mobiliser toutes ses ressources, pour réaliser les projets structurants qu’elle envisage de mener, notamment dans les domaines de l’amélioration continue de la qualité des services…
De manière globale et s’il faut trouver un point commun à tous ses éléments, j’en énumérerai plutôt deux. D’abord, à la CNSS, on considère qu’on un devoir de faire des prestations aux gens, mais aussi un devoir tout aussi important qui est de les tenir informés sur ces prestations et sur tout ce dont ils ont besoin en informations dans leur rapport avec la CNSS. Un second et dernier point, c’est comment la CNSS, dans ses rapports avec les citoyens et les entreprises, doit éviter toute intermédiation inutile. A ce niveau, je souligne l’importance de la dématérialisation, mais je dirais aussi de la «désintermédiation» qui crée un contact direct.
Propos recueillis par Hamid Dades
Pensez à donner un salaire soit la moitié de la retraite aux employés du secteur privé qui ont perdu leurs emplois par force majeure et ne peuvent trouver des emplois et que ‘ils doivent attendre l âge prescris pour avoir droit à sa retraite est ce qu’il peut la liquider …