Salon maghrébin du livre : Intenses activités parallèles

Ateliers pour enfants, organisés dans le cadre du Salon maghrébin du livre

Cérémonie d’hommage à feu Touria Chaoui

Des ateliers pour promouvoir la lecture et la création artistique auprès des enfants ont été organisés, vendredi 19 et samedi 20 octobre 2018, dans le cadre du Salon maghrébin du livre. Un vibrant hommage a été rendu à la première aviatrice du Maroc, Touria Chaoui.

Ainsi, des espaces dédiés aux enfants ont été aménagés au théâtre Mohammed VI d’Oujda et ont accueilli des ateliers éducatifs et ludiques, portant notamment sur des activités d’arts plastiques, d’éveil scientifique, de fabrication de maquettes et de lecture.

Inclusion des plus jeunes par la culture

Outre l’intérêt éducatif et culturel de ces ateliers, cette initiative a permis également de faire connaître, auprès des plus jeunes, le théâtre Mohammed VI en tant qu’espace culturel et artistique grandiose dont jouit la capitale de l’Oriental.

Par ailleurs, d’autres ateliers dédiés aux enfants ont été organisés lors du Salon, notamment des rencontres avec des poètes et écrivains autour de thèmes liés à la création littéraire, en plus de rencontres de sensibilisation à l’adresse des bibliothécaires et diverses activités culturelles et artistiques. Selon les organisateurs, ces activités se veulent un levier pour la promotion de la lecture et le renforcement de la communication entre les enfants et les écrivains et éditeurs.

Hommage à une icône marocaine

La veille de la clôture de la deuxième édition du Salon maghrébin du livre (samedi 20 octobre 2018), un vibrant hommage a été rendu à la première aviatrice marocaine, Touria Chaoui. Cette cérémonie a connu la participation de l’historiographe du Royaume, Abdelhak Lamrini et du Directeur général de l’Agence de développement de l’Oriental et président du Salon, Mohamed Mbarki, entre autres personnalités.

A l’occasion de cet hommage, qui s’est déroulé au «café littéraire» aménagé au sein même de l’immense chapiteau qui a abrité les travaux du Salon maghrébin du livre, les interventions ont été élogieuses, vantant les qualités humaines et professionnelles de feu Touria Chaoui qui symbolisait l’émancipation et la persévérance de la femme marocaine. Dans un témoignage émouvant, Abdelhak Lamrini a qualifié Touria Chaoui d’«étoile brillante dans le ciel marocain», notant qu’elle a été la première à ouvrir «un nouvel horizon pour la femme marocaine à la veille de l’indépendance et le début d’une ère nouvelle, celle de la liberté, de la dignité et de l’indépendance». Par la même occasion, Salaheddine Chaoui, frère de la défunte, a souligné, dans une allocution lue en son nom, que Touria Chaoui fut un symbole de l’émancipation de la femme et une fervente militante pour l’indépendance du Royaume. Il a également relevé que l’historiographe du Royaume, Abdelhak Lamrini, a publié, dès la fin de l’année 1956, un ouvrage consacré à cette femme exceptionnelle; un livre qui a été réédité en 2009 par la Fondation Mohamed Zerktouni.

La troisième et avant dernière journée du Salon maghrébin du livre 2018 a connu la signature d’ouvrages, dont  «Au détroit d’Averroès» de Driss Ksikes et «Corps enchaîné», de Mohamed Ennaji. Dans une déclaration au Reporter, Ksikes a affirmé que son livre est une sorte de valorisation de la pensée d’Averroès, un savant et philosophe hors norme du 12ème siècle. Pour sa part, Ennaji a expliqué que son livre traite de l’image tronquée de la femme dans la société arabo-musulmane.

ML & SB