Santé | La lutte contre covid se poursuit…

Depuis bientôt deux ans, le Royaume vit au rythme de la progression du Sars-Cov-2 et des mesures restrictives reviennent en cette période de fin d’année.

Le gouvernement vient en effet d’annoncer de nouvelles mesures en raison de la propagation rapide du nouveau variant d’Omicron. Toutes les célébrations du nouvel An sont interdites et un couvre-feu nocturne est décrété dans la nuit du nouvel An de 00h00 à 6 h00 du matin.Une éventualité qui était d’ailleurs envisageable, d’autant que le nombre de personnes contaminées par le variant Omicron ne cesse d’augmenter dans plusieurs pays, qui se préparent à une nouvelle «vague massive» liée à la diffusion de ce variant.

Omicron, les premiers cas détectés

Au Maroc, le premier cas de contamination par le nouveau variant Omicron a été détecté le 16 décembre à Casablanca. Le 21 décembre, le ministère de la Santé annonce 28 nouveaux cas Omicron et 46 autres cas suspects.

La situation épidémiologique dans le pays demeure stable, malgré ces premiers cas, grâce aux mesures prises par les autorités compétentes, selon des membres du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination.

Toutefois, la circulation très rapide de ce nouveau variant suscite l’inquiétude chez les autorités sanitaires qui redoutent une flambée de ce virus après que les indicateurs épidémiologiques sont passés au vert. Pour l’heure, les données scientifiques sur ce nouveau variant demeurent restreintes, excepté pour sa progression, qui semble être plus rapide que celle du variant Delta. Mais des infectiologues dans le monde estiment qu’il pourrait surprendre par sa dangerosité. L’explosion du variant Omicron pourrait menacer les acquis réalisés grâce à l’approche proactive et à la stratégie adoptée par le Maroc pour juguler la transmission de cette pandémie, dont les vagues épidémiques se sont succédées les unes après les autres.

En 2021, plus de 60% des Marocains vaccinés

Depuis l’enregistrement du premier cas de la Covid-19 le 2 mars 2020, le Maroc a pris un ensemble de mesures et de décisions visant à lutter contre la propagation de cette pandémie. Au début de cette crise sanitaire, les efforts ont été axés sur la santé. La priorité de l’Exécutif a été d’abord accordée au renforcement des capacités du système de santé pour le doter des moyens d’intervention afin de limiter la transmission du virus.

Nasser Bourita s’entretient avec le président du groupe d’amitié France-Maroc au Sénat français

Les mesures du plan du gouvernement consistaient à anticiper, et assurer d’abord les besoins en matériel et en ressources humaines. Les ressources du fonds spécial pour la gestion de la pandémie -une enveloppe de 2 milliards de DH- ont alors été consacrées au renforcement des capacités du système de santé marocain.

Côté vaccination, le Maroc est l’un des pays à réussir, en moins d’un an, à vacciner plus de 60% de ses citoyens. L’opération  de vaccination a connu des retards en termes de livraison, avant son lancement. Mais elle a bénéficié, très vite, du renfort des vaccins contre Covid, dont les livraisons ont permis de poursuivre le programme de vaccination à la même cadence sans interruption.

A rappeler que l’Organisation mondiale de la santé a indiqué dans un tweet publié le 3 mars 2021, que le Royaume fait partie des dix premiers pays ayant réussi le défi de la vaccination à l’échelle mondiale. A la mi-mai 2021, 16,3% de la population avait déjà reçu une première injection, soit près de 6 millions de personnes, 12% étaient complètement vaccinés, soit près de 4,4 millions de citoyens.

Khaled Ait Taleb pointe «les fake news»

Pour l’heure, le ministère de la Santé poursuit sa campagne de sensibilisation pour persuader les citoyens de se rendre dans les centres de vaccination, afin de recevoir leur troisième dose du vaccin anti-covid. Sauf que les citoyens rechignent à se faire administrer cette troisième injection nécessaire, pourtant, pour garantir une immunité collective et faire face au nouveau variant, comme le conseillent les scientifiques.

Pour le ministre Khaled Ait Taleb, la faible participation des citoyens à recevoir la troisième dose du vaccin anti-covid s’explique par les fake news partagées à grande échelle sur les réseaux sociaux autour des vaccins anti-covid. «Les fake news ont engendré une faible demande pour la troisième dose du vaccin», a-t-il souligné lors d’une rencontre avec des membres de la commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants.

Message écrit de SM le Roi Mohammed VI à SA Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani

Eviter des mesures restrictives de longue durée…

Dans une analyse concernant les suppositions prématurées que la pandémie du variant « Omicron » sera moins dangereuse, le chercheur en politiques et systèmes de santé Dr Tayeb Hamdi a indiqué que cette hypothèse n’a pas encore été confirmée en attendant plus d’éléments précis sur ce sujet.

Par rapport aux autres variants, l’Omicron se propage plus rapidement et touche des individus qui ont déjà été touchés par la Covid-19, s’est alarmé le chercheur, relevant que le taux de protection contre l’Omicron avoisine 30% chez les personnes ayant reçu deux doses, tandis que le taux de protection contre les cas graves atteint 70% chez les personnes vaccinées par rapport aux non-vaccinées.
Le Maroc peut éviter des mesures restrictives de longue durée imposées par le risque de la propagation du nouveau variant du coronavirus « Omicron », par l’accélération de la vaccination, en l’occurrence la distribution de la troisième dose, ainsi que par le strict respect des mesures préventives individuelles et collectives, a souligné Dr Tayeb Hamdi.

Pour les scientifiques, La particularité du variant Omicron, c’est son nombre élevé de mutations par rapport à la souche initiale du virus et les précédents variants, comme le variant Delta, qui domine largement les contaminations depuis l’été 2021. Si la circulation de ce variant devait se poursuivre au Maroc, une partie significative des citoyens tomberait simultanément malade. Nous allons avoir des semaines voire même des mois difficiles», commente un médecin spécialiste en pneumologie. Il y aurait dès lors un risque supérieur de perturbations dans les hôpitaux, dit-il. C’est dire que la lutte contre Covid devra encore se poursuivre… 

N.C

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